Un calme précaire en Arménie, après deux semaines de tension

(RV) La situation semble revenir au calme en Arménie, après plusieurs jours de tension : après deux semaines, le groupe armé qui avait pris d’assaut le quartier général de la police, à Erevan, a été arrêté.

Aux origines de la protestation, la demande de libération d’un leader de l’opposition, Jirair Sefilian, très critique dans la façon dont laquelle le président, Serge Sarkissian, a géré le conflit du Nagorno-Karabakh. Dans le cours des affrontements, deux policiers ont été tués, et des dizaines de personnes ont été blessées dans des heurts entre manifestants de l'opposition et policiers.

Face à cette situation, l’Église apostolique arménienne, présidée par le Catholicos Karékine II, a diffusé une note dans laquelle elle invite à la paix et à la réconciliation nationale, et exprime sa « profonde douleur » pour les victimes et les blessés. «Nous considérons comme inacceptable tout type d’action illégale et de violence qui peut causer des effusions de sang, et mettre en péril le futur du pays», est-il écrit dans ce document. L’Église apostolique appelle la population au calme et exhorte toutes les parties à refuser le conflit, en s’engageant en revanche à «continuer le dialogue», pour que «les problèmes et les défis» de la société arménienne puissent être résolus «seulement à travers un processus de paix et dans un esprit de compréhension réciproque».

«Nous sommes tous enfants d’une même nation», écrit encore l’Église apostolique arménienne, invitant à se laisser guider «par les intérêts nationaux», et à prier pour une issue positive de la situation actuelle. Dans cette optique ont été célébrées dans toutes les églises d’Arménie, ce dimanche 31 juillet, une liturgie spéciale pour la paix dans le pays. Dans le même temps, le chef de l’État a promis de créer, d’ici peu de mois, un gouvernement «d’accord national». 

Ces troubles, mais aussi cet effort de réconciliation, interviennent un mois après la visite du Pape François dans le pays, du 24 au 26 juin dernier.

(CV)