2016-08-07 13:55:00

Le Pape dénonce un manque de volonté de paix en Syrie


(RV) - A l’issue de la prière de l’angélus dimanche 7 août 2016, le Pape François a de nouveau exprimé sa proximité avec les populations syriennes et en particulier celles d’Alep, s’insurgeant face à l’inertie des grandes puissances. «Il est inacceptable que tant de personnes sans défense – et aussi tant d’enfants – doivent payer le prix du conflit, le prix de la fermeture du cœur, a-t-il insisté en improvisant, et du manque de volonté de paix des puissants».  «Nous sommes proches des frères et sœurs Syriens par la prière et la solidarité, et nous les confions à la protection maternelle de la Vierge Marie», a conclu le Pape en invitant la foule à prier en silence.

Les combats autour d’Alep ont fait plus de 130 morts parmi les civils en une semaine, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), organisme basé à Londres. Samedi 6 août, les rebelles et les djihadistes auraient brisé le siège imposé par le régime aux quartiers est de la ville sous leur contrôle. D’après l’OSDH, ils auraient même encerclé leurs adversaires et menaceraient les routes d’approvisionnement des quartiers ouest. L’armée syrienne a admis cette avancée et s’est redéployée au sud-ouest de la ville.

Le Pape François a à de très nombreuses reprises fait part de sa douleur face à la situation syrienne. Il n'a eu de cesse depuis le début de son pontificat en 2013 de lancer des appels à la paix. Dans un message vidéo publié le 5 juillet à l’occasion d’une campagne de Caritas Internationalis, il affirmait: «la paix est possible en Syrie». Il redisait également sa compassion envers le peuple syrien «contraint à survivre sous les bombes et à fuir vers d’autres pays ou zones en Syrie moins déchirées par la guerre».

En juin, le Vatican a accueilli neuf réfugiés syriens grâce au couloir humanitaire mis en place par le gouvernement italien, la Communauté catholique de Sant'Egidio, la Fédération des Églises protestantes en Italie et l’Église vaudoise. Après sa visite sur l’île de Lesbos, le Pape François avait déjà ramené à Rome trois familles de réfugiés.

(SBL)








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