L'armée congolaise en délit de faiblesse au Kivu

(RV) Entretien - La tension reste vive en République démocratique du Congo après le massacre du 13-14 août 2016 à Béni, où une cinquantaine de civils ont été tués. Jeudi 18 août, les autorités ont décrété un couvre-feu dans la ville, au lendemain de violentes manifestations qui dénonçaient l’inaction du gouvernement.

Depuis deux ans, plusieurs groupes armés prospèrent dans cette région de l’est de la RDC, au Kivu, multipliant les tueries et les enlèvements contre rançons. Pour le gouvernement et la mission de l'ONU dans le pays, la Monusco, ce sont les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées qui sont responsables de la majorité des exactions. Mais des universitaires imputent également une part de responsabilité à des soldats de l'armée régulière.

Cyril Musila est professeur à l’université catholique de Paris, à la Sorbonne et à l’Université pédagogique nationale de Kinshasa. Il revient avec Samuel Bleynie sur les enjeux de ce conflit et les faiblesses de l’armée congolaise