2016-08-24 11:29:00

ONU : Mgr Auza appelle à revoir la définition des armes de destruction massive


(RV) Le Vatican s’oppose avec fermeté à la prolifération des armes de destruction massive. Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège près les Nations-Unies à New-York, l’a réaffirmé devant le Conseil de sécurité de l’ONU le 23 août.

«Toute action, toute arme qui a pour but de détruire sans distinction des zones entières avec leurs habitants, va à l’encontre des lois internationales et méritent d’être condamnées sans équivoque et sans hésitation», a réitéré Mgr Auza. Le nonce apostolique a pointé du doigt des armes de moins en moins «conventionnelles», améliorées par les avancées technologiques. Malgré des traités et des conventions qui «ont réussi à interdire les armes chimiques et biologiques», le «génie humain continue d’inventer de nouvelles façons de s’anéantir lui-même» déplore le prélat.

C’est pour cette raison que, par la voix de Mgr Auza, le Saint-Siège appelle à dialoguer sur les armes de destruction massive, non plus seulement des catégories traditionnelles (chimiques, radiologiques, nucléaires), mais aussi des armes conventionnelles de plus en plus utilisées par les «forces militaires, les rebelles, les terroristes et les groupes extrémistes» pour perpétrer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Comme l’actualité en donne souvent l’exemple, «écoles, hôpitaux et autres infrastructures civiles sont bombardées» par ces armes. Des tragédies qui poussent des dizaines de millions de personnes à fuir leur pays, et des communautés entières sont parfois décimées, rappelle l’observateur du Saint-Siège.

Il est donc «urgent de revoir les classifications et les définitions de ce que sont les armes de destruction massive» a lancé Mgr Auza à la communauté internationale. Il demande en particulier aux nations qui produisent ces armes de «sévèrement limiter et contrôler leur production et leur vente aux pays elles sont illégales et où elles tombent entre les mains d’acteurs non liés à l’État».

L’interdiction des armes de destruction massive, «d’une seule voix» de la part de la communauté est un «pas de géant» qui passe par un «plaidoyer continue et une coopération de tous» a conclu Mgr Auza.








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