2016-08-25 17:23:00

Chine, migrants, dialogue interreligieux : le cardinal Parolin précise les positions du Saint-Siège


(RV) Dans une interview donnée à L’Avvenire, le journal de l’épiscopat italien, à l’occasion de l’inauguration d’un musée consacré au Pape Jean-Paul 1er, le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, est revenu sur plusieurs sujets internationaux. Lutte contre le terrorisme, solidarité avec les chrétiens d’Orient et avec les migrants, mais aussi les relations entre Rome et Pékin : le Secrétaire d’État du Saint-Siège a précisé les positions de la diplomatie pontificale.

Cyprien Viet

Pour combattre le terrorisme, les religions doivent dialoguer. Il n’y pas d’alternative. Le cardinal Parolin le répète : «rejeter le dialogue entre les religions comme un idéalisme ingénu» lui semble «signe d’un pessimisme exagéré et aussi périlleux». Il ne faut pas «tomber dans le piège» des djihadistes qui veulent alimenter l’idée d’une guerre des religions. Au contraire, «la simplicité et le courage avec lesquels le Pape propose le primat du dialogue et de la rencontre» ont donné «à de nombreux leaders religieux et politiques le désir d’entrer en contact avec lui et de mieux connaître l’action du Saint-Siège et de l’Église catholique dans le monde».

Autre point d’insistance du Secrétaire d’État : le développement d’une «solidarité concrète» vis-à-vis des communautés chrétiennes en Orient. Une solidarité qui doit aussi se manifester vis-à-vis des migrants. «S’il est légitime pour un pays de prendre des mesures légales et juridiques pour protéger leur propre identité culturelle liée au christianisme, de telles mesures doivent être liées à l’esprit d’amour et de miséricorde pour chaque personne, à partir de celles qui en ont le plus besoin, sans aucune distinction».

Enfin, autre sujet brûlant : les relations entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine. «Les contacts se poursuivent avec un esprit de bonne volonté des deux parties», affirme le cardinal Parolin, qui suivait déjà ce dossier sous les pontificats précédents. L’objectif est «que les catholiques chinois puissent vivre de façon positive leur appartenance à l’Église, et, en même temps, être de bons citoyens et contribuer à renforcer l’harmonie de toute la société chinoise».

«Il n’existe pas deux Églises différentes, l’une fidèle au Pape et l’autre soumise au gouvernement, mais deux communautés désireuses, ensemble, de vivre en pleine communion avec le Successeur de Pierre», précise le Secrétaire d’État. Le Saint-Siège espère donc voir bientôt «ces deux communautés se réconcilier, s’accueillir, donner et recevoir la miséricorde pour une annonce commune de l’Évangile, qui soit vraiment crédible».

(CV)

 








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