2016-08-26 18:09:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 28 août 2016


(RV) Voici l'homélie proposée par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 28 août 2016, 22e dimanche du Temps ordinaire. L'extrait de l'évangile est tiré de Luc 14, 1.7-14 : «Quiconque s'élève sera abaissé, qui s'abaisse sera élevé.»

L’Évangile de ce jour est une parabole de Jésus. Un homme est invité à des noces. Où doit-il s’assoir ? Jésus dit clairement : «ne va pas te mettre à la première place car on peut avoir invité quelqu’un de plus important que toi. Alors, celui qui vous a invités, viendrait te dire : ‘Cède-lui ta place’, et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place» (Lc 14,9-10). L’attitude juste est, au contraire, de prendre la dernière place car celui qui t’a invité te dira : «‘Mon ami, avance plus haut’, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi» (Lc 14,10-11).

Cette parabole mérite une grande attention. Elle est souvent résumée et comprise ainsi : «choisis la dernière place, restes-y, car c’est bien celle que tu mérites !». Or, ce n’est pas ce que ce récit nous enseigne. Bien au contraire ! Jésus dit que celui qui a choisi la dernière place sera élevé et qu’il s’agira d’un honneur pour lui, aux yeux de tous ! Qu’apprenons-nous donc de cette parabole ?

Tout d’abord, que la volonté du Seigneur est de nous élever. Dans la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse, Dieu choisit le plus petit, le cadet, pour en faire le plus grand. Et c’est Dieu qui opère cette transformation. C’est Dieu qui choisit Joseph, rejeté par ses frères, pour en faire l’homme le plus puissant d’Egypte, à côté de Pharaon. C’est Dieu qui choisit David, le plus petit de ses frères, pour en faire un roi. L’homme peut avoir tendance à s’élever lui-même, de peur de rester dans l’oubli, méprisé à jamais. Cette aspiration à être reconnu, à s’engager dans notre société, dans l’Église – à avoir une place – n’est pas une chose mauvaise en soi. Elle le devient quand l’homme cherche à l’obtenir par lui-même, au détriment des autres, et par des moyens malhonnêtes. Le chrétien est appelé à s’en remettre à Dieu,  à accomplir son travail et pour le reste, il laisse le Seigneur agir comme Il l’entend. L’exemple le plus parlant de cette élévation que Dieu a opérée est certainement la Vierge Marie. La Mère de Dieu s’exclame : «Le Seigneur a jeté les yeux sur l’abaissement de sa servante…car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses…Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles» (Lc 1,48.52).

Ensuite, cette parabole nous enseigne que notre place n’est ni la dernière, ni la première. Notre place, celle qui est juste, c’est celle que le Seigneur a choisie pour nous ! Ce qui compte, c’est le mouvement, c’est à dire que Dieu nous élève. Et Il nous élève si nous restons humbles et pauvres, comme Jean-Baptiste ou la Vierge Marie. Quant à la place qu’il nous revient d’occuper, cela ne nous appartient pas. Jésus répond à Jacques et Jean qui veulent siéger à droite et à gauche du Seigneur : «quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m’appartient pas d’accorder cela, mais c’est pour ceux à qui mon Père l’a destiné» (Mt 20,23). Ce à quoi le Seigneur nous a destiné, c’est cela qui est juste et bon, c’est cela qui est notre place !

En ce jour, nous pouvons prier pour que le Saint-Esprit nous éclaire. Qu’Il nous montre la place à laquelle le Seigneur nous appelle. C’est lui qui nous élèvera, par la force et la puissance de son Esprit-Saint qu’Il répand en nos cœurs !

(CV-PM)








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