2016-09-02 13:41:00

Marcilio Haddad Andrino, le miraculé de Mère Teresa


(RV) Portrait - Rome s’apprête à célébrer la canonisation de Mère Teresa. La cérémonie aura lieu dimanche 4 septembre au matin place Saint-Pierre et sera présidée par le Pape François. Des centaines de milliers de fidèles sont attendus à cette occasion. Les premiers pèlerins sont déjà arrivés. Au-delà de Rome, c’est toute l’Église qui se prépare à accueillir cette nouvelle sainte dont l’aura dépasse de loin le seul monde catholique. En Inde bien évidemment, on salue cette canonisation, à l’image du Premier ministre Narendra Modi, un hindou. Une délégation du gouvernement indien sera d’ailleurs présente sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. Présent également, l’homme dont la guérison miraculeuse en 2008 a permis la canonisation de Mère Teresa.

Le 17 décembre 2015, le pape François a en effet approuvé la reconnaissance d’un deuxième miracle attribué à la bienheureuse : la guérison inexplicable et totale d’un brésilien de 35 ans atteint de multiples tumeurs au cerveau. Alors qu’il était déjà dans le coma en salle d'opération, le chirurgien avait découvert son patient assis lui demandant ce qu’il faisait là. Xavier Sartre revient sur le témoignage ce vendredi 2 septembre de Marcilio Haddad Andrino, en Salle de presse du Saint-Siège.

 

La vie n’a pas épargné revient sur le témoignage de Marcilio Haddad Andrino. Ce Brésilien, aujourd’hui à Rome pour la canonisation de Mère Teresa, a d’abord des problèmes aux reins dès son enfance. Ce qui l’a conduit à devoir subir une transplantation à 18 ans pour continuer à vivre. La vie a repris son cours, il a rencontré une femme, Fernanda, qu’il devait épouser en 2008, mais au début de cette année-là, il a commencé à voir double, à avoir des convulsions et à ne plus pouvoir marcher. Il se maria malgré son état, mais ses conditions de santé se détériorèrent.

Les médecins découvrirent que Marcilio Haddad Andrino avait des abcès au cerveau. Un jour, il eut particulièrement mal à la tête, des douleurs insupportables. Une opération était prévue pour drainer l’excès de liquide dû à ces abcès. Mais le lendemain, alors qu’il aurait passé au bloc opératoire, les douleurs avaient disparu. Plusieurs jours après des examens révélèrent que les abcès avaient disparu complètement. Durant ces quelques heures d’extrême souffrance, Fernanda avait prié intensément la future sainte pour obtenir un miracle.

Dès le début de sa maladie, Marcilio et sa femme n’ont pas cessé de prier Mère Teresa sur les conseils d’une collègue de son épouse. Ils ont également obtenu des reliques de la bienheureuse qu’ils déposaient sur la tête de Marcilio. L’Église a donc reconnu là l’intercession de la future sainte et reconnu le miracle. Celui-ci ne s’est pas arrêté à cette guérison puisque le couple a maintenant deux enfants. Or les médecins avaient évalué à un 1 % ses chances d’en avoir. «Mère Teresa, conclut Marcilio, n’a ainsi pas donné la vie à une, mais à trois personnes». 

Premier miracle

Le 19 octobre 2003 et devant 300 000 fidèles, Jean-Paul II béatifie Mère Teresa après la reconnaissance du caractère miraculeux de la guérison, le 5 septembre 1998, d'une jeune femme. Monika Besra, une indienne de 30 ans, souffrait d'une tumeur abdominale. Le pape polonais n’avait alors pas attendu les cinq années nécessaires pour ouvrir la cause de béatification et de canonisation de la religieuse.

(MD-XV avec Apic)








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