2016-09-08 11:55:00

Pape François : la paix se joue dans les petites choses du quotidien


(RV) Demander à Dieu la «sagesse» de faire la paix dans les choses de chaque jour, parce que c’est de ces petits gestes quotidiens que naît la possibilité de la paix sur l’échelle mondiale. C’est sur cette réflexion que le Pape a repris, ce jeudi 8 septembre, le cycle de ses homélies matinales à la maison Sainte-Marthe.

La paix ne se construit pas tellement dans les grands forums internationaux. La paix est un don de Dieu qui naît dans des petits endroits. Dans un cœur, par exemple. Ou dans un rêve, comme c’est arrivé à Joseph, quand un ange lui dit de ne pas avoir peur de prendre Marie comme épouse, parce qu’elle donnera au monde l’Emmanuel, «Dieu avec nous», qui apporte la paix au monde.

Un don à travailler chaque jour

Le Pape s’est arrêté sur cette expression de la liturgie : «que nous tous puissions croître dans l’unité et dans la paix». «Croître» parce que, a-t-il souligné, la paix est un don qui «a son chemin de vie» et donc chacun doit «travailler» pour le faire se développer.

«Et ce chemin de saints et de pécheurs nous dit que nous aussi nous devons prendre ce don de la paix et en faire une voie dans notre vie, le faire entrer en nous, le faire entrer dans le monde. La paix ne se fait pas d’un jour à l’autre ; la paix est un don, mais un don qui doit être pris et travaillé chaque jour. Pour cela, nous pouvons dire que le paix est un don qui devient artisanal dans les mains des hommes. Faire un pas chaque jour vers la paix, c’est notre travail», a insisté le Pape François.

Guerre dans les cœurs, guerre dans le monde

Mais comment on peut réussir dans cet objectif ? Dans la liturgie du jour, a-t-il indiqué, il y a une autre parole clé qui parle de «petitesse». Celle de la Vierge, et aussi celle de Bethléem, «aussi petite qu’elle soit sur les cartes géographiques».

«La paix est un don, un don artisanal que nous devons travailler, tous les jours, mais le travailler dans les petites choses, dans les petitesses quotidiennes», a martelé le Saint-Père. Les grands manifestes pour la paix ou les grandes rencontres internationales, si après on ne fait rien, ne suffisent pas. La paix se fait dans les petites choses. Ainsi, «tu peux parler de la paix avec des paroles splendides, faire une grande conférence… Mais si dans ta petitesse, dans ton cœur, il n’y a pas de paix, si dans ta famille il n’y a pas de paix, si dans ton quartier il n’y a pas de paix, si dans ton poste de travail il n’y a pas de paix, si dans ton poste de travail il n’y a pas de paix, il n’y en aura pas non plus dans le monde.»

La question à se poser

Il faut demander à Dieu, a suggéré le Pape, la grâce de «la sagesse de faire la paix, dans les petites choses de chaque jour, mais en pointant l’horizon de toute l’humanité», justement aujourd’hui, alors que «nous sommes en train de vivre une guerre et tous demandent la paix». Et donc, a conclu François, il sera bien de partir de cette question : «Comment est ton cœur, aujourd’hui ? Est-il en paix ? S’il n’est pas en paix, avant de parler de paix, met ton cœur en paix. Comment va ta famille aujourd’hui ? Elle est en paix ? Si toi tu n’es pas capable de faire avancer ta famille, ton presbyterium, ta congrégation, fais-la avancer en paix, les paroles de paix pour le monde ne suffisent pas… Ceci est la demande que aujourd’hui je voudrais faire : comment est le cœur de chacun de nous? Il est en paix ? Comment est la famille de chacun de nous ? Elle est en paix? C’est comme ça, non? Pour arriver au monde en paix.»

(CV)

 








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