2016-09-14 16:38:00

Les mineurs en grève de Bolivie, entre violence et exaspération


(RV) Entretien – Le niveau de violence dans le milieu minier est sans précédent en Bolivie. Le vice-ministre de l’Intérieur a été séquestré et battu à mort le jeudi 25 août par des mineurs. Ces derniers bloquaient un axe routier à Panduro, village de haute altitude au sud-est de la capitale La Paz. Le représentant du gouvernement, Rodolfo Illanes, s’était rendu sur place pour ouvrir un dialogue avec les travailleurs, membres des coopératives. De leur côté, les mineurs ont annoncé la mort de deux des leurs dans les affrontements qui ont suivi, ce jour-là, avec les forces de police.

A l’origine de ces violences, une réforme du droit du travail qui instaure notamment la création de syndicats au sein des coopératives, ces exploitations minières autogérées par des sociétaires.

La protestation a pris un tournant radical, « une spirale de violence en train d’engloutir le pays » comme l’ont dénoncé les évêques boliviens. La conférence épiscopale a immédiatement lancé un appel au dialogue entre le gouvernement et ces mineurs en grève.

Ces derniers travaillent dans des conditions extrêmement précaires et injustes. C’est ce que rappelle l’abbé Pierre Marmilloud, aujourd’hui curé de la paroisse Saint-Benoît-des-Nations à Annemasse. Missionnaire pendant 18 ans en Bolivie, il a lui-même travaillé pendant six ans dans ces coopératives minières, à Potosi. Il témoigne avec Blandine Hugonnet de la difficile réalité dans ces exploitations

(XS-BH)








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