2016-09-15 18:56:00

Le Dalaï Lama, hôte toujours encombrant pour les pays l'accueillant


(RV) Entretien – Le Dalaï Lama est en visite en France du 12 au 18 septembre. Une première depuis cinq ans pour le maître bouddhiste. Conférences, rencontres, débats… le chef spirituel des Tibétains a un programme chargé et pourtant aucun rendez-vous officiel n’est prévu à l’agenda avec les hautes autorités de l’État, ni le président François Hollande, ni le gouvernement. Seule une vingtaine de parlementaires du groupe d'information sur le Tibet le rencontre à Paris. Un choix qui interroge alors que le prix Nobel de la paix a été reçu à plusieurs reprises par le président américain Barack Obama, mais aussi Angela Merkel, la chancelière allemande.

Loin des grandes réceptions politiques, la figure militante pour le Tibet du Dalaï Lama semble laisser place à la figure spirituelle. Il a renoncé à ses fonctions de chef du gouvernement tibétain en exil depuis mars 2011. «Je préfère parler du bonheur» s’est justifié le maitre bouddhiste. «Où que j'aille, je ne souhaite pas créer de malaise pour les dirigeants» explique-t-il. Un malaise toujours présent lors de ses déplacements.

Même si l’homme de 81 ans préfère aujourd’hui intervenir sur des sujets comme «l'harmonie entre les religions», «le dialogue avec la science» et «la culture tibétaine», la Chine le considère toujours comme le représentant de la cause tibétaine. Les autorités chinoises continuent de menacer de représailles économiques les pays qui reçoivent officiellement Tenzin Gyatso, 14è Dalaï Lama. C’est ce qui expliquerait l’absence de rendez-vous avec des officiels pour cette visite en France. C’est ce qu’explique à Blandine Hugonnet Françoise Wang-Toutain, directrice de recherche au CNRS et directrice de l’Institut d’études tibétaines au Collège de France 

(XS-BH)








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