Malgré la trêve, la population d'Alep attend toujours de l'aide

(RV) Entretien – Ce jeudi 15 septembre 2016, l’Organisation des Nations Unies a annoncé que son convoi d’aide humanitaire à destination d’Alep, en Syrie, avait franchi la frontière turque. Cette vingtaine de camions est toutefois toujours bloquée dans une « zone tampon » entre la Turquie et la Syrie. L’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura, a expliqué qu’ils ne pourraient en partir que lorsque des garanties de sécurité seraient apportées concernant les conditions de passage sur la route de Castello, menant aux quartiers rebelles de l’Est d’Alep. Ces quartiers sont marqués par cinq ans d’intenses combats, et 250 000 personnes y vivent toujours.

Les Nations unies attendent de cet axe qu’il soit démilitarisé, comme prévu dans l’accord conclu samedi 10 septembre entre les États-Unis et la Russie, accord ayant instauré une trêve, entrée en vigueur lundi et globalement respectée.

Cet accord, le père jésuite Ziad Hillal s’en réjouit. Il vit à Alep et fait lui aussi part de tirs bien moins fréquents. Pour autant, il est toujours inquiet de la situation humanitaire dans laquelle sont plongés les habitants, privés d’eau, d’électricité et de nourriture comme il le confie à Gaëtan Plenet

(XS-GP)