2016-09-24 09:52:00

Le Pape François reçoit des victimes de l'attentat de Nice


(RV) Le Pape François reçoit ce samedi matin en la salle Paul VI, au Vatican, les familles des victimes de l’attentat terroriste de Nice. Cette attaque sruvenue le 14 juillet dernier, jour de la fête nationale française, a fait 86 morts et 434 blessés. Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un chauffeur-livreur d’origine tunisienne s’était élancé, à bord d’un camion, dans la foule réunie sur la promenade des Anglais pour assister au traditionnel feux d’artifice.

Environ 180 personnes blessées ou traumatisées dans l'attentat ou bien proches de victimes, représentant 58 familles au total, doivent emprunter deux avions affrétés par la municipalité de Nice. Ils seront rejoints par quelque 150 soutiens niçois partis en car, ainsi que par une délégation officielle de l'association interreligieuse "Alpes-Maritimes Fraternité", qui comprend l'évêque de Nice, Mgr André Marceau et des représentants juifs, musulmans, orthodoxes et protestants. Christian Estrosi, ancien maire de Nice, actuel président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la métropole Nice-Côte d'Azur, avait évoqué cette rencontre programmée avec le Pape dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le 30 août dernier, deux semaines avant sa confirmation par la Salle de presse du Saint-Siège. Il sera présent lors de cette audience. 

Délégation interreligieuse

L'imam Boubekeur Bekri, vice-président du conseil régional du culte musulman dans le sud-est de la France, participera à la rencontre avec un groupe de musulmans. «En tant que musulman et croyant, je pense qu'on est dans le droit fil de la pensée du croyant, de la capacité de converger les uns vers les autres», a-t-il confié à l'AFP. «Nous y allons avec beaucoup de respect», a souligné Boubekeur Bekri, en évoquant «l'humanisme intense» du Pape François, exprimé par exemple lors de sa visite aux réfugiés principalement musulmans sur l'île grecque de Lesbos. Un tiers des 86 personnes tuées à Nice le 14 juillet étaient de confession musulmane.

Maurice Niddam, président du consistoire de Nice, n'accompagne pas des victimes juives, mais il a voulu soutenir cette démarche: «Ce Pape est très humain, très proche du peuple, ouvert aux autres confessions. Quand il parle de victimes d'actes de terrorisme, ce n'est pas de la sensiblerie, il est sincèrement blessé», a-t-il précisé.

La compassion du Pape pour la France

Le Saint-Père avait réagi au lendemain de l’attentat, condamnant de tels actes, il avait exprimé sa profonde tristesse et sa proximité spirituelle au peuple français. Le dimanche 17 juillet 2016, au terme de la prière de l’Angélus place Saint-Pierre, le Pape François avait de nouveau manifesté sa douleur suite «au massacre qui (…) a fauché tant de vies innocentes, y compris tant d’enfants».

«Que Dieu, accueille toutes les victimes dans sa paix, soutienne les blessés et console les proches; qu’Il disperse tout projet de terreur et de mort, pour qu’aucun homme n’ose plus verser le sang de son frère» avait déclaré le Saint-Père, souhaitant étreindre de façon «paternelle et fraternelle tous les habitants de Nice et toute la nation française».

Depuis, le Pape François a multiplié les gestes d'affection pour la France. Il a reçu le président français François Hollande le 17 août pour réaffirmer son soutien et son affection au pays touché depuis début 2015 par une série sans précédent d'attentats.

Et le 14 septembre, il a célébré, en compagnie de 80 pèlerins français, une messe en l'honneur du père Jacques Hamel, le prêtre égorgé par deux jeunes jihadistes dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen, le 26 juillet dernier. «Comme il serait bon que toutes les confessions religieuses proclament que tuer au nom de Dieu est satanique», avait-il alors lancé.

Pour suivre l'audience en vidéo :

(CV-HD avec AFP))








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