2016-09-30 13:33:00

Shimon Peres enterré sur le mont Herzl, à Jérusalem


(RV) Le président américain Barack Obama et des dizaines de dirigeants du monde entier ont rendu vendredi à Jérusalem un ultime hommage à Shimon Peres, l'ancien président israélien, décédé dans la nuit de mardi à mercredi.

Le cercueil de Shimon Peres a été mis en terre à la mi-journée au cimetière national du mont Herzl à Jérusalem, à quelques mètres d'un autre Nobel de la paix, Yitzhak Rabin, le Premier ministre assassiné en 1995.

Les funérailles de Shimon Peres, mort mercredi à 93 ans, ont constitué un vibrant hommage à la stature de l'un des pères fondateurs de l'Etat d'Israël et des artisans des accords d'Oslo censés tracer la voie de la paix avec les Palestiniens et les Arabes. La présence de Barack Obama, de ses homologues français ou allemand, du prince Charles, du roi d'Espagne et même du président palestinien Mahmoud Abbas rend compte de l'immense respect que s'était attiré Shimon Peres en 70 ans de carrière à tous les postes  : Premier ministre, ministre de la Défense, des Affaires étrangères, président.

Le Saint-Siège était représenté par Mgr Antonio Franco, ancien nonce apostolique en Israël et délégué apostolique à Jérusalem et dans les Territoires palestiniens de 2006 à 2012, Mgr Giuseppe Lazzarotto, actuel nonce apostolique en Israël, et Mgr Matteo De Mori, conseiller auprès de la Nonciature Apostolique en Israël.

Shimon Peres, mort des suites d'un accident vasculaire cérébral, était le dernier survivant des trois récipiendaires du Nobel de la paix 1994 récompensant leur implication dans le premier accord d'Oslo. L'accord jetait les bases d'une autonomie palestinienne et offrait un espoir, aujourd'hui bien lointain, de règlement du conflit israélo-palestinien.

Malgré Oslo et la conversion à la paix de cet ancien "faucon", de nombreux Palestiniens ont une image très sombre de Shimon Peres, considéré comme un instigateur de la colonisation juive.

Il a fallu la disparition de celui avec lequel il avait négocié les accords d'Oslo pour que M. Abbas effectue sa première apparition publique à Jérusalem depuis des années. A son arrivée, Mahmoud Abbas a serré la main et brièvement discuté avec Benjamin Netanyahou. Leur dernière poignée de mains remontait à la Cop 21, à Paris, l'an dernier. Mais les deux hommes n'ont pas eu d'entretien direct substantiel sur la paix depuis 2010.

(CV avec AFP)

 








All the contents on this site are copyrighted ©.