(RV) Alors que dans le monde, des centaines de manifestations, expositions, débats, sont organisées dans plus de 45 pays à l’occasion de la 14ème Journée mondiale contre la peine de mort, le Pape réaffirme dans un tweet son opposition à la peine capitale : «Il n’y a pas de peine valable sans espérance #NoDeathPenalty», écrit-il. En 2015, François avait été élu abolitionniste de l’année par l’association «Hands off Cain». Retour sur les prises de position du Pape contre la peine de mort, et même contre la prison à perpétuité avec Marie Duhamel
Cette année, l’Action des chrétiens pour l'abolition de la torture et la Coalition mondiale contre la peine de mort ont décidé d’axer leur campagne de sensibilisation sur le recours à la peine capitale dans des cas de terrorisme. Selon ces organisations, la menace mondiale actuelle pousserait les Etats à reconsidérer la peine de mort comme une option possible.
Au cours des dix dernières années, le Nigeria, le Bangladesh, l’Inde ou la Tunisie
ont adopté des lois qui élargissent le champ d’application de la peine de mort. Certains
actes terroristes ont été ajoutés à la liste des infractions passibles de la peine
de mort. Le Pakistan et le Tchad ont, eux, repris les exécutions après des années
de moratoire au nom de la lutte contre le terrorisme
Pourtant, il apparaît que la peine de mort est bien loin de dissuader les terroristes
de passer à l’acte. Au contraire, elle entraîne souvent un cercle vicieux de violences
et de représailles. En effet, les groupes terroristes utilisent la violence officielle
de l’État pour justifier leur propre violence. Aujourd’hui, la peine de mort a été
abolie complètement dans 104 pays, mais 65 autres la prévoient encore pour les cas
de terrorisme. Or, souligne l’Acat, les actes terroristes relèvent souvent de la
compétence de tribunaux militaires ou d’autres tribunaux spéciaux qui ne se distinguent
ni par le respect de la légalité, ni par la transparence des procédures.
(MD avec agences)
All the contents on this site are copyrighted ©. |