2016-10-13 18:13:00

Frère Salomon Leclercq (1745-1792), futur saint de l'Église


(RV) Frère des Écoles chrétiennes, Salomon Leclercq est le premier de cette famille éducative à être béatifié par le Pape Pie XI, le 17 octobre 1926. Éducateur dans l’âme, il s’inscrit pleinement dans le charisme de sa congrégation, en adaptant des formations pour les jeunes. Il s’adresse spécialement à un public de jeunes en difficulté pour leur enseigner les métiers du commerce, dans une « pension de force » près de Nancy.

Adoptée durant l’été 1790, la Constitution civile du Clergé est rendue possible grâce à une France en proie au gallicanisme des Lumières. Dès lors, un schisme dans l’Église s’opère entre prêtres assermentés ou « jureurs » et prêtres réfractaires. Tout comme ses frères en religion, Salomon Leclercq a refusé de faire allégeance à l’État, pour rester fidèle à sa vocation. Dès lors, l’institution devient illégale et les frères vivent cachés, dans la clandestinité.

Juste après la prise des Tuileries, le Frère Salomon est arrêté le 15 août 1792. Prisonnier avec de nombreux autres religieux « réfractaires », il est exécuté le 2 septembre, au couvent des Carmes. En tout, ce sont 3000 personnes qui furent les victimes des « massacres de septembre ».

Un frère des Écoles chrétiennes

L’Institut des Frères des Écoles chrétiennes est né dans les années 1680-1685, sous l’impulsion de Jean-Baptiste de La Salle, chanoine de Reims. Cette congrégation a pour vocation de donner une éducation chrétienne aux « enfants des artisans et des pauvres ». Les frères ont pour particularité d’être tous laïcs. On note cependant qu’en ville, les frères vivent une vie quasi religieuse, portant la soutane noire, le rabat blanc et les fameux « quatre bras » (manteau à manches flottantes) devenus célèbres dans le monde entier.

L’enseignement est vécu comme une vocation. Les frères vivent dans la pauvreté et la mendicité pour être capables d’offrir à leurs élèves une scolarité gratuite. Pour les maîtres, il s’agit quasiment d’un sacerdoce. L’exigence est réelle et la pédagogie est participative. Pour s’adapter à chacun, la pédagogie veut que l’enseignant s’efforce de connaitre personnellement ses élèves. Pédagogue et guide spirituel, c’est en accomplissant son métier, dans les relations humaines, que l’éducateur rencontre Dieu. Les jeunes lui sont confiés, à lui de les élever pour qu’ils grandissent et deviennent des hommes et des femmes debout. (HDV)








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