2016-10-14 18:59:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 16 octobre 2016


Voici l'homélie proposée par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 16 octobre 2016, vingt-neuvième dimanche du temps ordinaire. « Dieu fera justice à ses élus qui crient vers lui » (Lc 18, 1-8)

L’évangile de ce jour est un appel à la prière et à l’intercession. Il met aussi en avant la Justice de Dieu. D’un côté, nous avons une veuve victime d’injustice qui s’adresse à un juge « qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes » (Lc 18,2). La veuve, avec l’orphelin et l’étranger, sont, dans la Bible, les trois personnes à qui tout Juif est tenu de venir en aide. De l’autre côté, nous avons un juge inique. En raison de son insistance, la veuve obtient justice de la part de ce mauvais juge.

Combien plus Dieu fera justice à ceux qui crient vers lui jour et nuit ! Cette affirmation de la Justice de Dieu est importante. De nombreuses personnes doutent de leur foi car elles trouvent que le monde est injuste. Et ils en tiennent Dieu pour responsable. Mais Dieu n’est pas responsable de l’injustice dans le monde. Ces injustices proviennent du mal qui réside dans le cœur de l’homme. Jésus dit par ailleurs : « Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés » (Mt 5,6). Si nous nous sentons victimes d’une injustice, ne nous éloignons pas de Dieu pour autant, car c’est Lui qui rendra justice, en son temps, en son heure, et d’une manière qui échappe à notre entendement. Se rappeler que Dieu est juste est parfois nécessaire dans un chemin de pardon. La réparation que pourraient offrir les hommes est souvent dérisoire. Comment, en effet, par exemple, compenser la mort d’un être cher, injustement tué ? Mais l’évangile de ce jour nous rappelle que Dieu rendra justice. Cette justice est au-delà de notre pensée. Le prophète Isaïe dit : « Car vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies » (Is 55,8).

Cet évangile nous rappelle aussi l’importance de la prière. Il n’est pas possible de suivre le Christ sans mener une vie de prière régulière. Prier, c’est parler au Seigneur avec son cœur. C’est lui partager ses joies, ses peines afin de renouveler sa confiance en son Amour Miséricordieux. Prier, c’est préserver cette relation à Jésus au plus intime de soi-même en toutes circonstances. Nous pouvons nous poser cette question : « Où en suis-je dans ma vie de prière ? Est-ce que je donne du temps au Seigneur en arrêtant mes activités pour demeurer gratuitement avec lui devant le Saint Sacrement ou en méditant sa Parole ? »

Jésus conclut cette parabole par une parole qui surprend : « Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » (Lc 18,8). Cet appel résonne comme un appel à la mission. Paul dit : « La foi naît de la prédication et la prédication se fait par la parole du Christ » (Rm 10,17). Il nous revient à nous, qui avons entendu la Parole de Jésus, de la proclamer, de la répandre car le Seigneur veut que tous les hommes soient sauvés.

En ce jour, demandons à l’Esprit-Saint de demeurer fidèles à notre vie de prière. Les occupations de ce monde peuvent facilement prendre le pas sur l’essentiel. N’oublions pas que le Seigneur est là, et qu’Il nous attend. 








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