2016-10-15 16:43:00

Méditation pour le 29ème Dimanche du Temps Ordinaire


Le Père jésuite Adrien Lentiampa nous introduit à la méditation avec les lectures du 29ème Dimanche du Temps Ordinaire

(RV) Frères et Sœurs,

En ce dimanche qui ouvre la Semaine missionnaire mondiale, les lectures de la messe nous questionnent sur notre attachement au Seigneur dans la durée.

Le Psaume du jour peut nous aider à conduire notre méditation. Ce Psaume s’ouvre, en effet, par ces paroles : « je lève les yeux vers les montagnes : d’où le secours me viendra-t-il ? ». La question que chacun a à se poser est celle-ci : « vers quoi, vers qui je lève les yeux pour attendre le secours ? ». A noter que ce questionnement du psalmiste indique bien qu’il y a possibilité de plusieurs montagnes, de plusieurs lieux vers lesquels nos regards peuvent se tourner. Vers quelle montagne donc, vers quel Dieu, moi, je lève les yeux pour attendre mon secours ?

Il nous arrive souvent d’être tenté de porter notre regard vers d’autres montagnes, vers d’autres lieux de secours. Ces diverses montagnes peuvent être notre orgueil, notre richesse, ou tout autre moyen purement humain, qui nous éloignent du Seigneur. Parfois, même, nous avons l’impression que la justice du Seigneur traine, et nous perdons courage. Sur ce point, l’Evangile d’aujourd’hui s’adresse à nous. En effet, le Christ nous rappelle que, si nous gardons les yeux fixés vers le Seigneur, nous ne serons jamais déçus : lui qui est le Dieu de la miséricorde, il apporte toujours secours – à sa manière – à tout celui qui crie vers lui jour et nuit. En ce sens, il est bon d’entendre, de la part, de l’apôtre Paul, dans la deuxième lecture, l’invitation à rester ferme dans confiance en Dieu, lui qui nous fait vivre : « il a le pouvoir de nous communiquer la sagesse, en vue du salut que nous avons en Jésus Christ ».

Il nous faut, toutefois, nous rappeler que, avoir les yeux levés vers le Ciel signifie d’abord placer toute notre confiance en Dieu, plus qu’en nous-mêmes ; la foi, la prière, c’est accepter que le secours nous vienne d’un autre. Cela implique que nous puissions de plus en plus nous dépouiller de nous-même pour nous appuyer d’abord sur le Seigneur. D’où, la nécessité de ne pas éluder la question finale de l’Evangile d’aujourd’hui : « le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » ; trouvera-t-il assez de gens prêts à se fier totalement en le Dieu seul ?

L’exemple de Moïse, dans la première lecture, est éloquent sur ce point : alors que le peuple est terrorisé par l’attaque des Amalécites, Moïse le renvoie au combat, non pas parce qu’il se fie à ses propres forces, mais parce qu’il compte sur Dieu. C’est pourquoi, il tient ses mains levées vers le Ciel tout le temps du combat. Et tant qu’il avait ses mains tendues vers le Ciel, la victoire était assurée au peuple. Mais chaque fois que la fatigue lui faisait baisser les bras, le peuple était dans la déconfiture et dans le malheur. Comme Moïse, n’hésitons pas, nous aussi, de nous fier totalement en Dieu seul pour tous les combats de nos vies.

Pour cela, comme lui, nous pouvons aussi nous faire aider par les autres pour garder nos mains et nos regards fixés vers le Seigneur. De même, soyons, nous-mêmes, de Aaron et de Hour qui soutiennent les mains et les regard des autres pour les maintenir fixés vers le Seigneur seul ; prenons donc pour nous, personnellement, la recommandation que l’Apôtre Paul adresse à Timothée : « proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d’instruire ».

Ainsi, ensemble, comme Eglise, nous pourrons dire avec le psalmiste : « je lève les yeux vers les montagnes : d’où le secours me viendra-t-il ? Le secours me viendra du Seigneur, qui a fait le ciel et la terre ».

Amen

(KS)








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