2016-10-17 17:12:00

Offensive contre Mossoul et l'EI : les incertitudes sur l'après


(RV) Entretien - C’est une bataille cruciale pour l’avenir de l’Irak : l’offensive sur Mossoul, deuxième ville du pays, sous domination des djihadistes de l’État islamique depuis l’été 2014, a été lancée ce lundi 17 octobre 2016.

Cette bataille, annoncée depuis des semaines, mobilise plus de 30 000 Irakiens, soldats, policiers, miliciens, et peshmergas, épaulés par les forces de la coalition occidentale menée par les États-Unis. En face, entre 3 000 à 4 500 djihadistes selon les estimations américaines, lourdement armés, et farouchement déterminés.

La « ville aux deux printemps », située sur la rive droite du Tigre, compte encore 1,5 million d’habitants, majoritairement sunnites. Les Nations unies affirment craindre un « désastre humanitaire » pour ces populations civiles, lesquelles risquent d’être prises au piège des combats, sans nourriture, ni médicaments, dans une ville truffée de mines et d’explosifs.

Le lancement de cette offensive a ranimé l’espoir au sein des minorités chrétiennes, yézidis et kakaïes, réfugiées au Kurdistan ou en Jordanie. Chassées de leurs maisons et villages par la conquête de Daech en 2014, elles attendent la libération totale de la plaine de Ninive, et donc, de pouvoir retrouver leurs foyers.

La bataille de Mossoul sera longue et difficile. Mais se posent déjà les questions de « l’après-Daech », de la reconstruction, du devenir de la région, de la protection des minorités, et de la coexistence fragile entre des communautés éprouvées et défiantes entre elles. Manuella Affejee en parle avec Mgr Georges Casmoussa, ancien archevêque syriaque-catholique de Mossoul

(XS-MA)








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