2016-10-22 17:43:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 23 octobre 2016


Voici l'homélie proposée par le père Pascal Montavit pour ce dimanche 23 octobre 2016, trentième dimanche du temps ordinaire (Lc 18, 9-14)

L’évangile de ce jour est celui du pharisien et du publicain qui montent au Temple pour prier.  La prière du Publicain est agréable aux yeux de Dieu. Celle du pharisien, non. Voyons ce qui différencie ces deux prières.

Le pharisien prie en lui-même et met en avant, devant Dieu, sa différence par rapport aux autres. Il n’est pas de ceux qui commettent le vol, l’injustice ou encore l’adultère. La première erreur du pharisien est d’entrer dans une comparaison. La prière n’est pas affaire de comparaison, mais de relation personnelle avec Dieu. Saint Jacques, dans son épître, écrit : « Il n’y a qu’un seul législateur et juge, celui qui peut sauver ou perdre. Et toi, qui es-tu pour juger le prochain ? » (Jc 4,12). Notre prière peut être perturbée si nous commençons à nous comparer. Une prière, juste et agréable devant Dieu, est une prière qui s’attache à entretenir notre relation personnelle avec le Seigneur. Quant à l’autre, nous ne connaissons pas le fond de son cœur, nous ne connaissons pas les épreuves qu’il a traversées. Nous ne sommes pas en mesure de le juger.

La seconde erreur du pharisien est de mettre en avant ce qu’il fait de bien : il jeûne et il paye la dîme. Mais, en tout cela, qu’y a-t-il qui concerne le prochain ? Le pharisien pourrait méditer cette parole de l’évangéliste Jean, dans sa première épître : « Si quelqu’un dit : ‘J’aime Dieu’ et qu’il déteste son frère, c’est un menteur : celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, ne saurait aimer le Dieu qu’il ne voit pas » (1 Jn 4,20).

De son côté, le publicain se tient à l’écart. Il ne cherche pas les premières places ni le regard des autres. Cette attitude humble est le fondement d’une prière authentique. Lorsque nous nous avançons devant Dieu, nous reconnaissons que nous lui devons tout, à commencer par notre propre vie ! Le publicain n’ose même pas lever les yeux vers le Ciel. Dans notre prière, bien sûr, il s’agit d’élever notre regard vers le Ciel. Mais le publicain attend que ce soit le Seigneur qui le conduise à élever son regard. C’est dans ce sens que Jésus conclut cette parabole de la manière suivante : « Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé » (Lc 18,14). Dans la prière, nous sommes appelés à apprendre à laisser Dieu nous guider. Ce n’est pas une étape facile : nous avons tellement l’habitude de prendre les choses en main. Laisser faire Dieu, l’écouter plutôt que de lui parler : voilà bien le secret d’une prière agréable au Seigneur.

Enfin, le publicain dit : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis » (Lc 18,13). Implorer la Miséricorde de Dieu, c’est poser un acte de confiance en l’Amour de Dieu. La confiance est une clé essentielle de la prière. Louer Dieu, intercéder auprès de lui, suppose d’être sûr que le Seigneur nous veut du bien, qu’Il écoute nos prières et les exauce de la manière qui est la meilleure pour nous.

En ce jour, invoquons l’Esprit Saint pour être renouvelés dans notre vie de prière. Prenons du temps pour demeurer dans la présence de Dieu et laissons-le faire pour qu’il nous guide tous les jours de notre vie.








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