Le palais apostolique Castel Gandolfo s'ouvre au public

(RV) Entretien - C’est un lieu unique qui est désormais ouvert au grand public. Ce samedi 22 octobre, le palais apostolique de Castel Gandolfo, la résidence d’été des papes est désormais accessible aux visiteurs. C’est le Pape François lui-même qui a voulu que ce lieu soit désormais ouvert, lui qui ne s’est jamais rendu dans cette résidence située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Rome. Olivier Bonnel a pu pénétrer en exclusivité dans ce lieu où réside une part de l’histoire de la papauté.

C’est Pie XII le premier qui ouvrit les portes du palais d’été des souverains Pontifes, dans des circonstances exceptionnelles : pendant la guerre, dès 1943 alors que les rafles font rage en Italie, les portes du palais s’ouvrent à des familles juives. En 1944, alors que les combats de la deuxième guerre mondiale font rage dans la campagne romaine, la chambre du pape sera transformée en salle d’accouchement. Les visiteurs vont pouvoir désormais découvrir cette chambre, sans doute le lieu le plus secret du palais. Le cardinal Giuseppe Bertello, président du Gouvernorat de l'État de la Cité du Vatican se réjouit de la volonté du Pape de découvrir les lieux.

Le palais Barberini, du nom d’Urbain VIII qui en 1626 fut le premier pape à en faire sa résidence d’été, abrite autant de pièces solennelles comme le salon des Suisses ou la salle du consistoire que de lieux plus intimes tels la bibliothèque ou le bureau où les souverains pontifes écrivaient leurs encycliques. Ce palais apostolique est assurément un lieu de calme et de repos. Des fenêtres, on admire d’un côté le paysage sauvage du lac d’Albano, de l’autre, la campagne du Latium qui mène jusqu’à la mer. Mais cette transformation des lieux en musée veut aussi dire que le Pape François a renoncé définitivement à venir y respirer un air meilleur qu’à Rome. Un pincement au cœur pour de nombreux Castellani comme le raconte Milvia Monachesi, la maire de Castel Gandolfo.

Si le Pape François a décidé d’ouvrir sa résidence estivale au plus grand nombre, il n’a pas pour autant changé le statut des lieux : le palais apostolique reste toujours une villa pontificale. Ce qui n’empêchera pas un jour, un pape, de venir rythmer de nouveau les étés de la petite ville.

(BH-OB)