2016-10-22 18:03:00

Méditation pour le 30ème Dimanche du Temps Ordinaire


Le Père Jésuite Raphaël Bazebizonza nous introduit à la méditation avec les lecture du 30ème Dimanche du Temps Ordinaire. Il nous invite à prier devant Dieu avec un cœur humble

(RV) Dans l’Évangile du dimanche passé, le Seigneur Jésus nous a enseigné de « toujours prier, sans se décourager » (Lc 18, 1). La prière, c’est le cheval de bataille du chrétien pour demeurer ferme dans la foi, l’espérance et la charité.

Les textes de ce 30ème dimanche du temps ordinaire reviennent, d’une manière ou d’une autre, sur le thème de la prière, en soulignant qu’elle est d’autant plus puissante au sein de Dieu que celui qui prie est dans la désolation. Le Siracide affirme que « La prière de l’humble pénètre les nuées » (35, 21) ; et le psalmiste de prolonger : « Proche est Yahvé des cœurs brisés, il sauve les esprits abattus » (34, 19). Il s’agit donc de la façon de prier si nous voulons que nos louanges et supplications plaisent à Dieu et, comme le dit la première Lecture, « parviennent jusqu’au ciel » (Sir 35, 20).

Le passage de l’Évangile met en évidence deux façons de prier, une qui est basée sur ce que l’on a ou fait – celle du pharisien – et l’autre qui est basée sur ce que l’on est et reçoit – celle du publicain. Le pharisien incarne le parti de la stricte observance, de la sainteté officielle et légale. Il rappelle à Dieu ses mérites. Il excelle dans la mortification et dans la charité. C’est lui le bienfaiteur numéro 1 de la paroisse. Il se sent donc intègre et il s’assied sur la cathèdre de Moïse pour juger les autres. Le publicain, par contre, n’a pas une bonne réputation. Il a fait du vol, son gagne-pain favoris. Au lieu de se vanter, il reconnaît sa fragilité. Il se présente au Seigneur tel qu’il est, sans maquillage, avec sa vie souillée ; sans se comparer à personne. On dirait qu’il savait que Jésus a un faible pour les pauvres, pour les pécheurs. À la fin, il est justifié. « Qui s’abaisse sera élevé » conclut Jésus.

Pour déchirer le ciel et faire battre le cœur de Dieu, notre prière doit jaillir d’un cœur humble, d’un esprit brisé. La prière du publicain trouve un écho immédiat en Dieu, alors que celle du pharisien s’arrête dans les nuages parce que alourdie par le poids de la vanité. Dieu ne se laisse pas conditionner par nos sacrifices, par nos actions, mais il voit en chacun une âme à sauver et il est spécialement attiré par les pauvres en esprit et les pécheurs en recherche du pardon. En un mot, Dieu ne regarde pas les apparences, mais le cœur. 

Rendons grâce à Jésus, visage de la miséricorde de Dieu, en confessant notre péché. Présentons-nous à Jésus, avec notre vie réelle. Jésus remet toujours le compteur à zéro et il nous offre la possibilité de se racheter, de se convertir. Amen (KS)








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