Le Pape François s'exprime devant la Congrégation générale des jésuites

(RV) Le Pape François s'est rendu ce matin à la Curie Généralice des Jésuites. Le Saint-Père s’est adressé à ses confrères, à l’occasion de leur 36e Congrégation générale, et 10 jours après l’élection du nouveau Supérieur Général des Jésuites, le Vénézuélien Arturo Sosa Abascal.  Discernement, joie, consolation et "Magis" ont été les mots clés du discours du Pape à la compagnie.

Jean-Charles Putzolu

Le Magis, c’est abréviation latine de «pour la plus grande gloire de Dieu». C’est ce petit plus qui amène Saint Ignace à entamer un parcours, et à en analyser l’incidence réelle dans la vie des personnes. Le Magis, propre à la Compagnie, «est le feu et la ferveur de l’action». Le Jésuite, dit François, «est appelé à penser et à vivre partout dans le monde où le service à Dieu et le soutien des âmes sont le plus nécessaires», et il le fait en ne se concentrant, selon la formule de l’institution qu’au «nécessaire et à l’essentiel». Le Jésuite est appelé à faire le bien en tendant vers le mieux, animé par le Magis et le discernement, dans un esprit bénéfique. Le Jésuite est un homme d’Église totalement dévoué «pour les autres», pour les plus pauvres, les pécheurs, les marginaux et les crucifiés de ce monde qui souffrent de l’injustice et de la violence.

Grâce au 4ème vœu de la Compagnie, celui d’obéissance au Pape, le Jésuite marche et progresse véritablement sur les traces du Seigneur, en harmonisant les tensions. Il avance dans la joie pour apporter la consolation : «on ne donne pas une bonne nouvelle avec un visage triste», a dit le Saint Père à ses compagnons, et la joie n’est pas non plus un petit plus décoratif. Elle est un indice de grâce, et montre la présence de l’amour.

C’est avec cette joie de l’Évangile que la Compagnie doit consoler le peuple, l’aider avec discernement et lui transmettre la joie d’évangéliser, la joie de la famille, celle de l’Église, et la joie de la Création. «Il s’agit d’un service, explique François, un service enraciné dans la prière et dans les exercices spirituels qui constituent la méthode apostolique par excellence, car ils rendent possible le retour à l’essentiel, au principe d’une docilité à l’Esprit ; et ils favorisent une fidélité personnelle à Dieu».

(CV-JCP)