L'Italie ébranlée par un nouveau séisme

(RV) Entretien - Deux séismes de magnitude 5,4 puis 5,9 ont secoué le centre de l'Italie mercredi soir. Des secousses ressenties jusqu’à Rome. Dans plusieurs villages des Marches et de Ombrie les habitants ont passé la nuit dans les rues ou dans leurs voitures.

Des scènes douloureuses, deux mois seulement après le tremblement de terre dans la région d’Amatrice, qui a fait près de 300 morts. Mais cette fois, le pire a été évité.

c’est tout un patrimoine culturel qui a disparu : des églises et abbayes détruites et de nombreuses habitations qui se sont effondrées. Il y a eu au total 60 secousses en 10 heures. Un peu après 19h, première secousse de magnitude 5,4 dont l’épicentre est situé dans la province de Macerata, puis deux heures plus tard vers 21h20, une deuxième secousse plus violente de magnitude 5,9 dans la même région.

Les habitants des villages touchés à Visso, Ussita, Preci ou Castel santangelo sul Nera étaient descendus dans les rues…nombreux sont ceux qui ont dormi dans des voiture, évitant ainsi d’être piégés dans les décombres. C’est une nuit d’horreur qu’ils ont passé, sous une pluie torrentielle et sans électricité à Ussita l’une des localité où le séisme a été le plus fortement ressenti. Le maire de la ville décrit des scènes apocalyptiques : des habitants terrorisés, des bâtiments éventrés, des façades d’églises effondrées.

«Notre village est fini» a-t-il déclaré. «Ce fut terrible, d’une violence inouïe». Selon l’Institut national de géophysique et de volcanologie le séisme a été enregistrée à 9 kilomètres de profondeur, c’est peu, ce qui explique qu’il ait été ressenti de Naples jusqu’à Bolzano, au nord. Il va maintenant falloir reloger les habitants. Plusieurs réunions de crise ont été organisées et par mesure de précaution, les écoles de la région étaient fermées ce jeudi.

Même si peu de victimes ont été recensées (ce jeudi matin, le bilan provisoire fait état d'une dizaine de blessés et d'une personne âgée décédée d’un infarctus), ce tremblement de terre laisse des dégâts matériels considérables et des habitants terrorisés. C’est ce que nous explique Mgr Renato Boccardo, archevêque du diocèse de Spoleto-Norcia, interrogé par Hélène Destombes.

(CV-HD)