L'histoire complexe des relations entre l'Église luthérienne de Suède et la minorité catholique

(RV) Entretien - La Suède se prépare à accueillir le Pape François pour son 17e voyage apostolique. Un voyage à forte dimension œcuménique, puisque le Souverain Pontife participera à la commémoration du 5e centenaire de la Réforme, célébrée pour la première fois, conjointement par les luthériens et les catholiques.

En Suède, ces deux communautés offrent l’exemple d’un dialogue fructueux, malgré une histoire complexe, les catholiques ayant eu un sort semblable à celui des protestants en France. Ce n’est d’ailleurs qu’en 1953 que l’Église catholique ne retrouve une existence officielle dans le pays…

Cette petite Église, très minoritaire, se distingue cependant par sa jeunesse et son dynamisme. Elle compte environ 113 000 fidèles. Composée essentiellement de migrants, elle attire de plus en plus de Suédois luthériens, inquiets des évolutions jugées trop libérales de leur Église d’origine.

Le regard d’Henrik Lindell, journaliste à l’hebdomadaire La Vie, d’origine suédoise.

Des propos recueillis par Manuella Affejee.

Dans une interview donnée au CTV, la télévision du Vatican, le cardinal Parolin parle de ce voyage en Suède comme d’un «moment historique», «une étape capitale dans le chemin de réconciliation et de recherche commune de l’unité entre les Églises et les communautés ecclésiales». C’est «le fruit du dialogue qui s’est développé ces cinquante dernières années», à partir du Concile Vatican II, explique-t-il.

Le Pape se rend dans un pays sécularisé et ce rapprochement entre les deux communautés peut être un bien pour les deux Églises. Selon le Secrétaire d’État du Saint-Siège, «la communion signifie le dépassement de l’individualisme, de la fermeture, du repli sur soi qui est à l’origine de tant de conflits. Et cela, les chrétiens le doivent faire surtout avec leur exemple de communion».

(CV-MA)