2016-11-10 15:30:00

La diplomatie du Saint-Siège en lien avec les Églises locales


(RV) À l’occasion de l’ouverture de l’Année académique 2016-2017 de l’Université du Latran, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, a délivré un vaste panorama de l’action de la diplomatie pontificale dans ces temps troublés, qualifiés d’ére « post-globale ». Alors que la personne humaine, dès sa conception, est de plus en plus souvent instrumentalisée à des fins mercantiles, le cardinal Parolin a développé une réflexion sur la prise en compte de la dignité humaine au cœur de la vie internationale, non seulement à travers les interactions juridiques, politiques et économiques, mais aussi par la culture et la dimension religieuse. Xavier Sartre

Le monde actuel est paradoxal, la globalisation crée de nouveaux liens entre les personnes, mais aussi de nouvelles fractures : c’est, en substance, la réflexion développée par le Secrétaire d’État du Saint-Siège. Au-delà des différences entre riches et pauvres, entre les plus éduqués et ceux qui n’ont pas accès à l’éducation entre ceux qui s’inscrivent pleinement dans le monde numérique et ceux qui n’y ont pas accès, s’ajoute aussi « ce qui sépare la foi de l’indifférence religieuse ». Les conflits inter-étatiques sont remplacés par de nouveaux conflits, symboliques ou réels, entre des groupes dont les intérêts et les références culturelles sont divergents.

Dans ce contexte difficile, marqué aussi à l’échelle mondiale par le terrorisme et par le réchauffement climatique, les acteurs de la diplomatie pontificale sont avant tout appelés à témoigner de l’espérance chrétienne, et non pas à élaborer des stratégies de collecte d’informations pour « manipuler les réalités et les personnes ». Accrédités auprès de 179 pays et et de 31 institutions intergouvernementales, les diplomates du Saint-Siège doivent agir « sans aucune limitation ou exclusion afin d’établir des « points de contact » de nature à « favoriser les relations amicales entre les États, quelle que soit la diversité de leurs organisations constitutionnelles ou sociales ».

L’effort de communion entre l’Église de Rome et les Églises locales peut ainsi contribuer à une meilleure entente entre les peuples. Le Pape a ainsi évoqué l’accord-cadre signé en 2015 avec l’État de Palestine comme un outil positif pour la liberté religieuse au Proche-Orient. Autres exemples récents, le rapprochement entre Cuba et les États-Unis, ou encore l’accord de paix entre le gouvernement colombien et les Farc, en cours de réexamen mais que le Saint-Siège continue à soutenir activement.

Dans ce monde incertain, le Saint-Siège représente un symbole de stabilité et de fiabilité pour de nombreux interlocuteurs, a rappelé le cardinal Parolin. Avec « mémoire, courage, et une utopie saine et humaine », la diplomatie pontificale demeure un outil efficace de promotion de la paix et de construction d’un futur plus harmonieux pour l’humanité. (XS-CV)








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