2016-11-12 17:47:00

Un an après le 13 novembre: la prière des évêques de France


(RV) Ce furent les pires attentats commis en France. Le 13 novembre 2015, avec leurs kalachnikovs ou leurs ceintures d'explosifs, les terroristes se revendiquant de l’organisation État islamique ont visé le Stade de France, le Bataclan et des terrasses de bars et restaurants dans les 10° et 11° arrondissements de la capitale française. Ils ont tué 130 personnes en quelques heures. Un an après les attentats du 13 novembre, les évêques de France invitent à prier pour les victimes, les chrétiens français et l'ensemble des croyants.

Ils affirment avant tout prier pour ceux qui sont morts, pour ceux qui ont été blessés, pour ceux qui ont vécu les attaques et travaillent à en surmonter le traumatisme, pour les proches des victimes. «Que notre prière aide ceux qui restent marqués par ce qu’ils ont subi à se sentir entourés et soutenus», écrivent les évêques dans un communiqué.

Les chrétiens appelés à être des artisans de paix

La Conférence des évêques de France invite à prier «pour que les chrétiens soient dans notre pays des artisans de paix et des porteurs d’espérance, qu’ils ne se laissent jamais entraîner par la tentation de la peur ou de la colère, qu’ils puisent dans l’espérance de la vie éternelle et la foi en la victoire du Christ sur la mort et sur le péché, l’énergie pour aller vers les autres, pour chercher inlassablement comment vivre dans l’unité, si différents que soient les hommes». 

Leur prière se tourne également vers la communauté musulmane de France, pour que «nos concitoyens musulmans puissent être pleinement acteurs de notre unité nationale et pour que tous les citoyens grandissent dans l’estime mutuelle et la recherche du bien commun».

Défendre l'unité nationale

Les évêques jugent que la prière des croyants de toutes confessions sera un encouragement à chercher le meilleur en cet anniversaire, «dans ces mois où l’approche des élections suscite des débats nombreux sur les voies les meilleures pour notre pays». «Que Dieu nous accorde d’être à la hauteur de ce que notre pays représente dans le monde».

Jusqu’à présent, soulignent les évêques, «les catholiques français ont réagi toujours avec une dignité et un calme qui impressionnent encore. Les célébrations d’obsèques ont partout été des moments de grande douleur, mais aussi de gravité et d’espérance, sans haine, par-delà les peurs et les colères».

Commémorations

Vendredi, au nord de Paris, le stade de France à Saint-Denis a été plongé dans le silence vendredi soir : soixante secondes, comme suspendues, en mémoire des 130 personnes qui ont perdu la vie l’an dernier lors des attentats du 13 novembre. Ce weekend en France, plusieurs événements sont prévus en commémorations des victimes : À Paris, la salle de spectacle du Bataclan visée par les djihadistes renaît avec un concert de Sting en hommage aux victimes. Ce dimanche, le président François Hollande ainsi que les maires de Paris et Saint-Denis se rendront sur chacun des lieux touchés. Ils dévoileront six plaques en hommage « aux vies fauchées en ces lieux », avec les prénoms et noms des victimes dont les familles ont donné leur accord. (MD avec la CEF)
 








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