La désertification en Afrique en discussion à la COP22

(RV) Entretien – Un Sommet des chefs d’État africains s'est tenu ce mercredi 16 novembre à Marrakech. Une trentaine de dirigeants se sont retrouvés dans la ville marocaine ainsi que les représentants des partenaires de l’Afrique : les Etats-Unis, la Chine ou encore la Russie. Un rassemblement pendant la COP22, la grande conférence de l’ONU sur le climat, qui va se clôturer ce vendredi 18 novembre, après deux semaines de négociations.

Une COP tournée notamment vers l’Afrique et les défis du continent confronté aux conséquences du changement climatique. Selon un cabinet britannique d’analyse des risques, Verisk Maplecroft, 7 des 10 pays les plus touchés sont africains : l’Éthiopie, l’Érythrée, le Soudan du Sud, le Tchad, la Centrafrique, le Nigeria et le Sierra Leone. Le lac Tchad, par exemple, occupe moins de 10 pour cent de la place qu’il occupait en 1960. Une vulnérabilité très forte du continent alors que l’Afrique n’émet que 3 pour cent des émissions mondiales de gaz à effet de serre.   

Pendant le sommet africain de ce mercredi, plusieurs sujets vont donc s’imposer : la question des énergies renouvelables, l’adaptation de l’agriculture mais aussi l’initiative de la grande muraille verte, pour affronter les effets de la désertification. La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification a elle annoncé l’ouverture prochaine d’un bureau à Rabat au Maroc, afin de favoriser la collaboration entre les pays africains entre eux, mais aussi avec l’ONU. Louise Baker est la responsable de l’unité des relations extérieures, politiques et du plaidoyer pour cette Convention. Interrogée par Sarah Bakaloglou, elle nous en explique les objectifs.

(CV-SB)