2016-11-19 12:21:00

Commentaire de l'Évangile du dimanche 20 novembre 2016


(RV) Voici l'Évangile de ce dimanche 20 novembre 2016, solennité du Christ Roi de l'Univers. Le père Pascal Montavit revient sur l'extrait de l'Évangile de Luc, chapitre 23, versets 35 à 43 : «Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume»

Nous célébrons aujourd’hui le Christ, Roi de l’Univers. L’évangile nous présente Jésus, cloué sur la Croix et raillé par le peuple, les soldats et un des deux malfaiteurs crucifiés à côté de lui. Voyons comment ce récit de la Crucifixion nous révèle la Royauté de Jésus.

Le peuple regarde Jésus crucifié, et ses chefs ricanent : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu » (Lc 23,35). Cette réaction du peuple montre combien il est difficile pour l’homme, de tout temps, de reconnaître son Sauveur en celui qui est crucifié ! Le prophète Isaïe le dit clairement : « Objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu’un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n’en faisions aucun cas. Or, ce sont nos souffrances qu’il portait et nos douleurs dont il était chargé » (Is 53,3-4). Jésus meurt sur la Croix pour que nous ayons la vie ! Si Jésus a choisi ce moyen pour nous sauver, c’est pour nous montrer le chemin, c’est à dire pour que nous nous laissions réconcilier avec nos propres croix. Nos croix, nos souffrances, offertes à Dieu, portent un fruit qui demeure dans l’éternité. La royauté du Christ ne se comprend pas selon les critères de ce monde. Le sacre de Jésus, Roi de l’Univers, c’est la Croix. Cela, le peuple ne peut pas le comprendre. De même, nos contemporains regardent souvent avec défiance le christianisme et son discours sur la Croix. Afin de voir, dans la Croix, le signe de l’Amour infini de Dieu, demandons à l’Esprit Saint de nous ouvrir les yeux.

Les soldats surenchérissent : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même » (Lc 23,37). Les soldats ne raisonnent pas comme le peuple qui dit : « Si tu es le Messie… », mais en termes de pouvoir : « Si tu es le roi… ». Jésus lui-même, lors de son procès dit : « Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais mon royaume n’est pas d’ici » (Jn 18,36). Le royaume du Christ, le royaume où tous les hommes sont invités s’ils acceptent de reconnaître la Seigneurie de Jésus, est dans les Cieux : Il nous y attend après notre vie sur terre. Cela ne signifie pas que nous devions nous désengager ou nous désintéresser de notre vie présente, de la vie de notre pays, mais cela nous appelle à regarder plus loin que l’instant présent. Notre regard est tourné vers les Cieux d’où nous viendra le secours.

Enfin, viennent les deux malfaiteurs, crucifiés à droite et à gauche de Jésus. L’un des deux l’injurie : « N’es-tu pas le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! » (Lc 23,39. L’autre implore Jésus : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton règne » (Lc 23,42). C’est devant la Croix que l’humanité se divise. Certains accueillent ce Messie souffrant sur la Croix et reçoivent sa Miséricorde. D’autres se rebellent et se condamnent.

En ce jour, nous pouvons reprendre cette prière du bon larron : « Jésus, souviens-toi de moi ». Humblement, reconnaissons-nous pécheurs, mais pécheurs repentis et pardonnés par Jésus. 








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