2016-12-01 13:18:00

Le Pape appelle les étudiants internationaux à être les artisans du futur


(RV) Quels sont les défis à surmonter pour créer une société plus saine ? Le Pape a reçu ce jeudi matin quelque 150 étudiants étrangers et opérateurs pastoraux ayant pris part ces jours-ci à Rome au 4ème Congrès mondial de la pastorale pour les étudiants internationaux, organisé par le Conseil pontifical pour les migrants et les personnes en déplacement.

Le Pape a jugé «important» que les nouvelles générations se sentent responsables de la réalité dans laquelle elles vivent, et soient les artisans du futur. Cyprien Viet

«Il n’est pas facile de lutter pour l’affirmation de la vérité et des valeurs, surtout quand on est jeune». Mais «ne vous découragez pas», lance le Pape aux étudiants. Pour construire une société plus saine, le Pape juge nécessaire d’opposer un modèle plus solidaire à la conception moderne de l’intellectuel qui cherche à se réaliser, à obtenir de la reconnaissance, souvent sans se soucier de son prochain. Or pour le Pape, celui qui a la chance d’étudier, porte une responsabilité de service pour le bien de l’humanité. «Le savoir est un chemin privilégié pour le développement intégral de la société».

François se félicite des échanges entre universités qui permettent à l’étudiant, comme à celui qui l’accueille, de découvrir une autre langue, une autre culture, «de s’ouvrir sans peur à l’autre et à la différence». «Si l’on augmente les capacités relationnelles, la confiance en soi et en l’autre croît, les horizons s’ouvrent, la vision du futur aussi, et nait le désir de construire ensemble le bien commun», estime le Pape.

«Votre mode de vivre la mondialisation peut produire des résultats positifs et activer de grandes potentialités», a déclaré le Pape aux membres de la Pastorale étudiante, d’autant plus qu’en s'éloignant de leur famille et de leur pays, les étudiants développent une grande capacité d’adaptation, de souci des autres comme frères, ou de la Création.

Le Pape les met cependant en garde contre de possibles mécanismes de défense contre l’étranger, contre leurs possibles murs intérieurs et contre l’indifférence face aux frères dans le besoin. Un phénomène «fort triste», encore plus chez des jeunes, estime le Pape.

Pragmatique, le Pape constate que l’enrichissement personnel et culturel permet aux jeunes de s’insérer plus facilement dans le monde du travail. Il deviennent alors part intégrante de leur communauté. «Il est bon et fécond, que certains choisissent librement de se spécialiser ou de travailler à l’étranger, en revanche il est douloureux de voir des jeunes préparés, poussés à abandonner leur pays parce qu’ils n’y trouvent pas de possibilités d’insertion adéquates». François juge qu’il est du devoir de la société «d’offrir aux nouvelles générations des opportunités de travail valides, évitant ainsi la fuite des cerveaux».

Dans son intervention, le Pape s’adresse également aux professeurs et agents pastoraux. Il les appelle à «insuffler l’amour pour l’Évangile» dans le cœur de ces jeunes. Leur venue est une «occasion de croissance humaine et culturelle», «un point de départ» pour retourner dans leur pays d’origine où ils apporteront leur contribution qualifiée, avec comme «moteur intérieur de transmettre la joie de la Bonne Nouvelle». Pour le Pape, «les écoles et universités sont des lieux privilégiés pour la consolidation de consciences sensibles à un développement plus solidaire, et pour développer cet engagement d’évangélisation de manière interdisciplinaire et intégrée».

Le Pape insiste enfin sur l’importance d’inviter ces jeunes à avoir un esprit critique qui offre une parcours de maturation des valeurs. C’est ainsi que se «forment des jeunes assoiffés de vérité et non de pouvoir, prêts à défendre les valeurs et à vivre la miséricorde et la charités, les piliers fondamentaux d’une société plus saine».

(CV-MD)

 

 

 

 








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