2016-12-03 12:43:00

Méditation pour le deuxième Dimanche de l’Avent


Le Père Joseph Ballong nous introduit à la méditation avec les lectures du deuxième Dimanche de l’Avent

(RV) Convertissons-nous !  «  Frères, tout ce que les Livres Saints ont dit avant nous, nous est écrit pour nous instruire afin que  nous possédions l’espérance… ».

 Cette parole de l’Apôtre en ce deuxième dimanche nous invite  à une écoute attentive de l’Ecriture. Or les textes de ce dimanche  sont bien durs, rudes, celui de l’Evangile en particulier.

   « Convertissez-vous…Convertissez-vous ! ». Celui qui martèle cet ordre sans échappatoire est un homme austère qui se contente d’une nourriture frugale, voire sauvage. Il donne libre cours à sa colère contre les Juifs bien-pensants, engeance de vipères. Il annonce la venue d’un juge, sous les traits du vanneur : il va nettoyer son aire à battre le blé.

   Avec Jean-Baptiste, nous devons nous préparer dans l’austérité à accueillir  le mystère de Noël, le mystère de la venue du Seigneur dans notre vie et dans la vie du monde. Pour voir et comprendre à quelle démarche nous sommes conviés, laissons-nous instruire par le Baptiste.

   Parmi les Juifs qui se pressaient au bord du Jourdain, il semble qu’il ait eu deux catégories de fidèles. Les uns, gens très ordinaires, sans doute, venaient confesser leurs péchés pour se préparer à la visite de Celui que tout Israël attendait. On les devine sortant des eaux du Jourdain, résolus  à produire  le fruit qui exprimera leur conversion. Les autres,  Pharisiens et  Sadducéens, autrement dit  des notables comme dit Matthieu, venaient accomplir le rite avec un cœur encombré de leurs fausses sécurités de gens en règle : nous avons Abraham pour Père ! Comme si le fait d’être de bonne lignée pouvait les dispenser d’une démarche personnelle de conversion. Et Jean n’a pas de paroles assez dures pour stigmatiser un orgueil qui fait obstacle au don de   Dieu.

    Chacun de nous, selon le jour et l’heure, peut avoir les deux attitudes. Nous avons nos heures de pharisaïsmes. Nous avons aussi nos heures de réelle  humilité : « Seigneur, prends pitié du pécheur que je suis ». Il est bien pour nous l’appel du Baptiste à la conversion !

   Se convertir signifie se retourner, changer de mentalité, ce qui implique la transformation radicale de celui, qui renonçant  aux sécurités antérieures

comme l’argent, le pouvoir, se lance dans l’aventure de la foi. Il ne s’agit pas seulement ni même d’abord, d’une démarche morale mais d’un changement de cap. Se convertir c’est mettre sa confiance dans un Maître dont les exigences n’ont d’autre signification que l’amour qu’il nous porte. Ceux qui reçoivent le baptême à l’âge adulte ont parfois des mots très forts pour le dire ; «  Dieu est entré dans ma vie » ; ou  bien « ce n’est qu’un commencement on n’est pas converti une fois pour toutes ». Certes, on ne reçoit qu’une fois  le baptême. Mais  la conversion est l’œuvre de toute une vie.

    Il en est de notre foi au Christ comme des amours humaines. Le jour du mariage chacun des époux s’engage avec ferveur dans une vie nouvelle. Il est résolu à se confier totalement à lui. Or tous les vieux couples savent bien que le tissu conjugal doit être remaillé au gré des saisons pour garder sa solidité.

   Le tissu de notre vie chrétienne, lui aussi, doit être remaillé à chaque saison. Convertissez-vous, nous rappelle le Baptiste, débarrassez-vous  de tout ce qui vous retient de faire totale confiance au Christ et de mettre en Lui votre espérance. L’Enfant dont nous célébrerons la venue dans deux semaines veut nous rencontrer dans notre vie quotidienne. Il vient chez nous, il veut demeurer parmi nous, faisons-lui une place. En vérité, il nous accueille bien plus que nous ne l’accueillons ; il nous convertit bien plus que nous  nous convertissons. (KS)








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