2016-12-05 06:39:00

Incertitudes en Italie après l'échec de Matteo Renzi


(RV) Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a perdu. Le résultat du référendum est sans appel, près de 60 % des électeurs ont dit non à la réforme du Sénat et de la loi électorale, et les Italiens se sont même déplacés en nombre pour s’exprimer, puisque plus de deux électeurs sur trois se sont rendus aux urnes. Matteo Renzi, le visage tendu, a annoncé sa défaite et, dans la foulée, sa démission : «Mon gouvernement s’arrête ici», a-t-il déclaré tard dans la soirée, tandis que le climat dans le camp de ses adversaires était plutôt à l’euphorie.

Matteo Renzi démissionnaire, cela signifie qu’une période délicate d’incertitude s’ouvre pour l’Italie, avec trois scénarios possibles :

1. Matteo Renzi se présente devant le Parlement pour demander la confiance et former un nouveau gouvernement. Son parti est toujours majoritaire, mais profondément divisé précisément sur les réformes constitutionnelles rejetées dimanche par la majorité des électeurs.
2. Le chef de l’État choisit de nommer un Premier ministre de transition pour préparer le pays aux élections et définir une nouvelle loi électorale car la loi actuellement en vigueur a été déclaré inconstitutionnelle.
3. Le chef de l’État dissout les chambres et le pays retourne voter dans les prochains mois avec une loi électorale contestée, précédente à celle déclarée inconstitutionnelle.

C’est probablement la seconde hypothèse qui fera son chemin. C’est aussi la voie qui encadre au mieux les risques de dévissage économique du pays à court terme, et qui laisse le temps nécessaire à la définition d’une loi électorale acceptable par une ample majorité. Ensuite, les Italiens iront voter pour de nouvelles élections législatives.

Un rendez-vous auquel les populistes du Mouvement 5 étoiles se préparent. Dès l’annonce du rejet du référendum, Beppe Grillo, a rassemblé ses troupes. Le chef de file du mouvement europhobe et pour une immigration contrôlée, qui avait mené campagne tambour battant en faveur du "non" s’est déclaré prêt à gouverner.

(JCP)








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