(RV) En ce dimanche 11 décembre 2016, troisième dimanche de l'Avent, le père Pascal Montavit commente pour nous l'Evangile selon Saint Matthieu, chapitre 11, versets 2 à 11.
L’Evangile de ce troisième dimanche de l’Avent présente Jean-Baptiste, en prison, envoyant ses disciples demander à Jésus «s’il est celui qui doit venir» (Mt 11,3). La réponse de Jésus révèle le cœur de sa mission: «Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi». (Mt 11,4-6).
Tout d’abord, Jésus dit: «Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez». Notre foi en Jésus-Christ repose sur ce que nous entendons et voyons. Saint Paul dit: «La foi naît de la prédication» (Rm 10,17). La première chose est donc cette parole que nous avons entendue et qui nous a fait découvrir Jésus-Christ, Sauveur. La parole est au cœur de la foi chrétienne: Jésus est le Verbe fait chair et son message a été confié aux Apôtres pour qu’il soit transmis de génération en génération. C’est l’Eglise qui est la gardienne de ce dépôt de la foi. Nous sommes donc appelés à écouter la Parole de Dieu puis à la transmettre à notre tour.
Jésus dit aussi «ce que vous voyez» (Mt 11,4). Comme cela est important ! Notre foi repose donc en partie sur ce que nous voyons de l’œuvre de Dieu. La foi en Jésus-Christ commence par une expérience de Dieu se révélant et agissant dans notre vie. Jésus parle de toutes les guérisons qu’Il opère : les aveugles, les boiteux, les lépreux, les sourds. Bien sûr, vient ensuite un chemin où Jésus nous invite à avancer dans la foi en dépassant certaines épreuves. Nous pouvons alors être amenés à douter. C’est pourquoi il est important de faire mémoire des œuvres de Dieu dans notre vie. Ces manifestations divines, nous rappellent que le Seigneur est toujours présent à nos côtés. Parfois, Il nous invite à poser un acte de foi, à nous décider à Le suivre, résolument, quelle que soit la croix que nous pourrions avoir à porter. Mais au point de départ, nous avons entendu et vu Jésus agissant dans nos vies.
Jésus dit aussi: «les morts ressuscitent » (Mt 11,5). C’est bien là la finalité de toute notre existence: la vie éternelle en Dieu. Jésus n’est pas un simple grand homme qui aurait délivré un message de paix et d’amour. Il est le Fils de Dieu, et c’est pourquoi il a le pouvoir de nous ressusciter au dernier jour.
Enfin, Jésus parle de Jean-Baptiste. Il dit à son sujet: «Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean-Baptiste» (Mt 11,11). Qu’est-ce qui fait donc la grandeur de Jean-Baptiste ? L’unique chose que l’on connaît à son sujet, c’est sa mission. Jean-Baptiste a consacré sa vie à préparer le chemin devant Jésus, réalisant ainsi la prophétie d’Isaïe. Nous pouvons comprendre cela comme un appel adressé à chacun d’entre nous d’annoncer Jésus Christ. En effet, c’est la plus grande œuvre de charité que nous puissions faire : les âmes ont soif du Dieu Vivant !
En ce jour, nous pouvons demander à l’Esprit Saint de renouveler notre zèle missionnaire, à l’exemple de Jean-Baptiste. Que nous soyons de fidèles serviteurs de la Parole de Dieu !
(MD-PM)
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