2016-12-19 07:18:00

Amona, symbole des tensions israéliennes autour des colonies


(EV) Entretien - La tension est redescendue à Amona. La Cour suprême israélienne a décidé que cette colonie de Cisjordanie, ce territoire occupé, devrait être détruite d'ici au dimanche 25 décembre 2016. Les colons avaient refusé jeudi 15 décembre une dernière proposition de relogement, faisant craindre des incidents. Mais dimanche 18 décembre ils ont finalement accepté la proposition de relogement du gouvernement israélien, évitant une expulsion de force.

Amona fait partie des 100 colonies dites « sauvages » : des colonies implantées sur des terres privées palestiniennes qui sont illégales, y compris du point de vue du droit israélien. Cette situation met à l’épreuve la cohésion du gouvernement de Benjamin Netanyahu puisqu’une partie de sa coalition pousse pour légaliser 4.000 logements comme ceux situés à Amona.

Le Parlement a adopté un texte en ce sens en première lecture le mercredi 7 décembre et devrait attendre janvier et la prise de fonction du président américain Donald Trump pour poursuivre les débats. En dernier ressort, la Cour constitutionnelle pourrait, et devrait selon toute vraisemblance, rejeter le texte.

Dominique Vidal, journaliste et  historien, est l’ancien rédacteur en chef adjoint du Monde Diplomatique et a également été directeur international du Centre de formation et de perfectionnement des journalistes. Il est par ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages portant notamment sur le conflit israélo-palestinien, dont Les 100 Clés du Proche-Orient, avec Alain Gresh, Fayard, 2011 (1986), Un Autre Israël est possible, avec Michel Warschawski, ed. de l’Atelier, 2012 et Palestine : le jeu des puissants, (dir.), Sindbad, 2014. Il revient au micro de Marie Duhamel sur la situation des colonies israélienne

(XS-MD)








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