L’Unicef et les garde-côtes italiens au secours des migrants mineurs

(RV) Entretien - 28.000 enfants migrants sont arrivés en Italie en 2016 après avoir été secourus en mer Méditerranée. Une grande majorité d’entre eux, 25.000, voyageaient sans leurs parents ou un membre de leur famille.

Une fois débarqués en Italie, ces mineurs non accompagnés, pour la plupart âgés de 15 à 17 ans mais certains dépassant à peine les 10 ans, sont pris en charge par les autorités. Mais ces dernières perdraient la trace de 20% de ces enfants, qui risquent alors de tomber dans les trafics et la prostitution.
Pour enrayer le phénomène, l’Unicef, le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance, a annoncé mardi 20 décembre un partenariat avec les garde-côtes italiens. Objectif : identifier, informer et protéger les mineurs non-accompagnés dès leur sauvetage en mer. Dans les mois qui viennent, des opérateurs et des médiateurs culturels de l’Unicef embarqueront donc directement sur les navires des garde-côtes.

Lucio Melandri, coordinateur de l’unité de crise de l’Unicef pour les enfants réfugiés et migrants en Europe, revient au micro de Samuel Bleynie sur la nécessité de cette prise en charge précoce.

L’Unicef a profité de cette annonce pour diffuser en avant-première à Rome le documentaire « Invisibles. Ce n’est pas un voyage, c’est une fuite. Histoires des enfants qui arrivent seuls en Italie ». Réalisé par Floriana Bulfon et Cristina Mastrandrea, ce film dénonce les conditions de vie de centaines de migrants mineurs isolés arrivés en Italie.

(BH-SBl)