2016-12-24 15:27:00

Commentaire de l'Evangile du dimanche 25 décembre


(RV) Le père Pascal Montavit commente l'Evangile de ce dimanche 25 décembre 2016 selon Saint Luc, en la solennité de la Nativité du Seigneur.

Un enfant est né. Un Sauveur nous a été donné. Nous célébrons aujourd’hui la solennité de Noël. A cette nouvelle, quelle joie immense emplit nos cœurs, mais aussi toute la cour céleste ! Le plan de Dieu se réalise. Le Verbe s’est fait chair. Il apporte la lumière et la vie à tous les hommes qui sont prêts à l’accueillir.

L’Evangéliste Luc relate cette naissance. Il précise que cela a lieu lors du recensement décidé par l’empereur Auguste, lorsque Quirinius est gouverneur de Syrie. Ces précisions historiques sont importantes. Elles nous montrent que Dieu s’inscrit dans l’histoire des hommes. Le Ciel et la Terre sont réunis. Dans le Judaïsme, la transcendance divine prime sur l’immanence : Dieu demeure lointain, inaccessible. Avec l’Incarnation de Jésus, l’immanence de Dieu prend tout son sens : le Seigneur Jésus est proche de nous. Il s’est fait l’un de nous. Il est venu dans notre histoire, dans notre temps, afin que nous puissions retrouver le chemin qui nous mène vers notre Père du Ciel. Si, parfois, le Seigneur nous semble lointain, inaccessible, pensons à l’Enfant-Jésus, qui s’est fait tout petit pour que nous puissions le prendre dans nos bras, comme nous prendrions un nouveau-né. Dieu a choisi d’être sans défense devant l’homme afin que celui-ci n’ait pas peur de Lui.

Il est dit : « Marie mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune » (Lc 2,7). Jésus, le Fils de Dieu, la deuxième Personne de la Trinité, choisit de naître dans une mangeoire. Il n’y a plus de place dans la salle commune. Nous découvrons là toute la douceur et la tendresse de Dieu vis-à-vis des hommes. Jésus ne s’impose pas. Il accepte la dernière place, celle de l’étranger, afin de permettre à chacun de Le choisir librement. Dans celui qui souffre, qui est exclu, il y a une présence particulière de Dieu. Jésus dira plus tard : « En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). Noël, c’est aussi donner une attention particulière à ceux qui souffrent de solitude. Pour beaucoup, Noël est synonyme d’angoisse, de détresse car c’est une fête familiale par excellence, mais certains demeurent seuls. N’oublions pas, en ce jour, d’ouvrir nos maisons, nos tables, à ceux qui sont isolés.

Enfin, la première annonce de cette naissance divine, mise à part celle faite à Saint Joseph, est adressée aux bergers. Les bergers, dans le Judaïsme, constituent une caste à part. Ils sont méprisés, non pas seulement car ils portent avec eux l’odeur du troupeau, mais aussi parce qu’ils ne peuvent pas accomplir les préceptes de la Loi : ils doivent rester en permanence avec leurs brebis et ne peuvent monter au Temple. Pourtant, ce sont eux que l’Ange du Seigneur choisit pour annoncer la Bonne Nouvelle. Leur cœur est disposé à entendre ce message. Ils n’ont pas de statut à préserver, ils sont prêts à accueillir le Messie !

En ce jour, mettons-nous à la suite des bergers. Humblement, allons rencontrer l’Enfant-Jésus, à la crèche. Il nous y attend pour nous donner Sa consolation, tant attendue par Israël, et aujourd’hui, offerte à tous les hommes !








All the contents on this site are copyrighted ©.