2016-12-31 16:27:00

Te Deum : la crèche, lieu de rencontre avec Dieu selon le Pape


(RV) A quelques heures de l’année 2017, le Pape François a présidé dans la basilique Saint-Pierre, les Vêpres de la Solennité de Marie Mère de Dieu suivi du Te Deum d’action de grâce de fin d’année. Le Saint-Père a invité ce samedi 31 décembre à ne pas avoir une logique du privilège car Dieu vient lui-même rompre « la chaine du privilège qui produit toujours l’exclusion ». Le Pape François a aussi lancé un appel à assumer « la responsabilité que nous avons envers les jeunes ». Le compte-rendu de Sarah Bakaloglou

Plus que la responsabilité, le Saint-Père souligne qu’il s’agit d’une dette envers les jeunes. « Nous les avons marginalisés de la vie publique » dénonce François, les obligeant à émigrer ou à mendier des occupations qui n’existent pas, ou bien des travaux qui ne leur permettent pas de se projeter dans un lendemain.

Le Pape déplore un paradoxe : à la fois, nous attendons des jeunes « qu’ils soient fermes d’avenir » mais en même temps, nous les « condamnons » à frapper à des portes qui demeurent fermées. Alors, que faut-il faire ? Il faut les aider à retrouver, ici sur leur terre, dans leur patrie, des horizons concrets pour leur avenir à construire. En somme, « parier sur une vraie inclusion : celle qui donne le travail digne, libre, créatif, participatif et solidaire ». Les stimuler aussi pour qu’ils soient capables de « rêver et de lutter pour leur rêve ».

Dans cette homélie, le Pape rappelle que Dieu ne s’est pas déguisé en homme ; il s’est fait homme, c’est-à-dire qu’il a partagé en tout notre condition. Il est donc « proche de tous ceux qui portent le poids de l’éloignement et de la solitude », ou du découragement. « Dieu vient lui-même rompre la chaine du privilège » souligne François. Privilège qui produit toujours l’exclusion auquel le Seigneur oppose la caresse de la compassion qui produit l’inclusion.  

Attention à ne pas être naïfs, dit le Saint-Père. « Nous savons que nous sommes tentés de vivre dans cette logique du privilège qui nous sépare en séparant, qui nous enferme en enfermant la vie de tant de nos frères. »

Nous avons donc besoin de la lumière du Seigneur, rappelle le Pape, « parce que souvent nous demeurons prisonniers de l’attitude intégrationniste, bien marquée de celui qui veut faire par force entrer les autres dans son propre schéma. » C’est de cette lumière que viendra la force « de se relever et de recommencer » souligne le Saint-Père. (XS-SB)








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