2017-01-03 15:00:00

Istanbul : le danger sous-évalué selon l'administrateur d'Anatolie


(RV) Entretien – L’attentat d’Istanbul dans une boîte de nuit le 31 décembre 2016, qui a causé la mort de 39 personnes, a fait réagir le Pape François lors de l’angélus du Nouvel An. Il a appelé à s’engager pour « affronter la plaie du terrorisme ». L’Église catholique réaffirme ainsi sa proximité avec toutes les victimes du terrorisme islamique et son engagement à bâtir un monde meilleur où les différentes confessions religieuses peuvent vivre ensemble.

Joint par notre confrère de la rédaction italienne, Alessandro Gisotti, Mgr Paolo Bizzeti, vicaire apostolique d’Anatolie, revient sur ce phénomène du terrorisme qui frappe tous les pays du Proche-Orient

« Je crois que malheureusement, ces dernières années, on a sous-évalué la dangerosité de ce qui se passait au Proche-Orient, et en particulier l’EI. On a peut-être même attendu trop longtemps alors que l’on voyait déjà tous les signes de cette férocité si stupide et totalement inhumaine. Une forte coopération entre toutes les nations de cette région est nécessaire pour arracher les racines de ce terrorisme que sont le commerce des armes et l’inertie à affronter ce soi-disant Etat islamique. Il faut que tous s’expriment avec clarté et surtout que des faits très forts soient posés.

Qui paient le prix plus fort de ces massacres commis par l’Etat islamique, même en Syrie, ce ne sont pas les chrétiens, mais les musulmans eux-mêmes. Je vois que les personnes, même les plus simples, vivent un drame très fort parce que ces gens disent agir au nom d’Allah. C’est pourquoi je disais qu’il faut une mobilisation des consciences et une mobilisation religieuse, et comme l’a dit plus d’une fois le Pape, il faut que tout le monde comprenne bien que la violence au nom de Dieu n’est jamais légitime. » (XS-AG)








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