2017-01-10 18:52:00

En Gambie, une répression accrue contre les journalistes


(RV) Entretien - En Gambie, en l’espace d’une semaine, ce sont 4 radios parmi les plus populaires du pays qui ont été contraintes de fermer leurs portes, sur décision du Ministère de l’Information, sans qu’aucune raison ne soit donnée, ou qu’un document officiel ne soit publié.

Ces atteintes à la liberté de la presse et à la liberté d’expression interviennent dans un contexte sensible de crise électorale. Après 22 ans au pouvoir, le président Yahyah Jammeh, vaincu lors de l’élection présidentielle  du 9 décembre, refuse de reconnaître sa défaite.

Son opposant, Adama Barrow, sera pourtant officiellement investi président, le 19 janvier prochain. Selon plusieurs analystes et observateurs, parmi lesquels Reporters sans frontières, la fermeture arbitraire imposée à ces radios laisse présager une intensification de la répression, à l’approche de cette date…

Manuella Affejee a recueilli les précisions de Clea Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique pour Reporters sans frontières.

L'appel au calme d'un évêque du Sénégal

L’évêque de Ziguinchor au Sénégal, Mgr Paul Abel Mamba, s’est déclaré opposé à toute intervention militaire en Gambie voisine et a invité les personnes de bonne volonté à intervenir pour éviter une «effusion de sang».

Lors de la messe du 1er janvier, Mgr Mamba a rejeté la solution militaire en cas de refus du président Yahya Jammeh de céder le fauteuil présidentiel le 19 janvier prochain. L’option militaire a de fait été évoquée par les pays médiateur de la CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest.

Mais Mgr Mamba rejette la solution militaire assurant qu’elle conduira sans aucun doute des pertes en vies humaines. Pour l’évêque de Ziguinchor, il faut prier et travaille, pour éviter d’aller à la confrontation et trouver une solution pacifique.

Mgr Mamba a invité le président Yahya Jammeh, qui a dirigé le pays pendant 22 ans et qui refuse de reconnaitre sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre dernier, à remettre le pouvoir à Adama Barrow qui a été élu par les Gambiens lors d'une élection dont le président sortant avait, dans un premier temps, reconnu la légitimité.

(CV-JCP)

 

 








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