2017-01-14 12:55:00

Le Pape dénonce un système économique «inacceptable» car «inhumain»


(RV) Le Pape François a reçu dans la matinée du samedi 14 janvier 2017 les membres de la Global Foundation, une organisation australienne regroupant des personnalités du monde politique et économique, qui vise à promouvoir un mondialisation plus «coopérative» et tournée vers le Bien commun. À l’occasion de leur neuvième table ronde, qu’ils tiennent actuellement à Rome, le Pape les a encouragés à poursuivre leur réflexion dans la perspective de l’Agenda 2030 pour le développement durable.

«Un système économique mondial qui écarte des hommes, des femmes et des enfants pour le fait qu’ils semblent plus être utiles selon les critères de rentabilité des entreprises ou d’autres organisations» est «inacceptable» car «inhumain», a dénoncé le Pape François. Il a évoqué les situations des «réfugiés, enfants abusés ou réduits en esclavages, des pauvres qui meurent dans la rue quand il fait froid». Admettre ces situation inacceptable pourrait nous revenir «comme un boomerang», a averti le Saint-Père en sortant de son texte, car personne n’est à l’abri de se retrouver en situation de chômage et d’exclusion.

Prendre exemple sur mère Teresa

François s’est appuyé sur les réflexions tenues en 1991 par saint Jean-Paul II dans son encyclique Centesimus Annus. Au moment même de l’effondrement des systèmes communistes, le Pape polonais tirait la sonnette d’alarme face à la diffusion de «l’idéologie capitaliste» qui réduit toutes les relations humaines à un logique de marché. Cette logique censée rendre la vie en société plus efficace ignore «les multitudes qui vivent encore en conditions de misère matérielle et morale».

Face à une mondialisation irresponsable, il faut prendre exemple sur l’attitude de mère Teresa, qui a «reconnu en chaque personne marginalisée la dignité donnée de Dieu», en accueillant «chaque vie humaine, celle non-née et celle abandonnée et écartée». «Elle a fait entendre sa voix aux puissants de la terre pour qu’ils reconnaissent les crimes de la pauvreté créée par eux-mêmes», a rappelé le Pape devant ces décideurs. Il les a appelés à faire preuve de «compassion» et de «prudence» pour corriger les effets négatifs de la mondialisation.

(SBL-CV)








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