2017-01-14 18:17:00

Méditation pour le Deuxième Dimanche du Temps Ordinaire


L’Ambassadeur Théodore Loko nous propose le commentaire des textes liturgiques du deuxième Dimanche du Temps Ordinaire

(RV) Textes du jour : Isaïe 49,3.5-6 ; Psaume : 39 ; 1 Corinthiens 1,1-3 ; Jean 1,29-34

Nous entrons aujourd’hui dans le cycle du temps ordinaire. Ce Jésus dont nous venons de fêter la naissance a une bonne nouvelle pour notre humanité. Cette bonne nouvelle a été annoncée aux bergers puis aux mages. Les Évangiles nous font découvrir les merveilles que le Seigneur a accomplies pour le salut du monde. Le Serviteur, grande figure énigmatique qui se dévoile dans la seconde partie du livre d’Isaïe, est à la fois prophète et roi, victime de violences mais plein de compassion. Pour nous, il préfigure et met en lumière, avec force, le sens de qui est Jésus et de ce qu’il a fait durant son existence parmi les hommes.

Cette libération était déjà annoncée plusieurs siècles avant par le prophète Isaïe. Nous avons entendu son message adressé à un peuple qui a été déporté en terre étrangère. Il y a été victime de toutes sortes de brimades. Mais Dieu voit la souffrance des siens et il envoie son prophète pour leur annoncer la libération. Tous, même les plus humiliés et les plus méprisés, sont amenés à découvrir qu’ils ont du prix aux yeux de Dieu.

C’est aussi ce message d’espérance que nous trouvons dans la lettre de saint Paul aux Corinthiens. Il s’adresse à des nouveaux convertis. Parmi eux, se trouvent des petites gens, des personnes peu recommandables. Le monde les méprise ; mais ils sont amenés à découvrir que le Christ est venu pour tous. Les uns et les autres sont invités à devenir disciples et missionnaires. Jésus les appelle tous à la sainteté, y compris ceux qui sont tombés très bas. Ils ont tous du prix aux yeux de Dieu.

Dans son évangile, Jean inaugure le ministère de Jésus par une semaine d’épiphanies, de manifestations : récit du baptême par le baptiste, appel des premiers disciples et enfin le signe de Cana. A chaque étape une chronologie est mentionnée pour aboutir au septième jour quand Jésus donne le vin. En ce qui concerne notre passage, nous en sommes au deuxième et seul Jean le Baptiste prend la parole. Cela le pose en premier témoin de ce qui s’inaugure, et témoin dernier de ce qui s’achève. Il s’efface devant celui qui vient. C’est alors que Jésus prend la parole et c’est le troisième jour. Ainsi tout ce qu’il dit, tout ce qu’il fait, prend son sens plénier dans le mystère de sa pâque encore à venir. C’est dans cette perspective qu’il nous faut considérer la métaphore animale que semble forger le Baptiste, et que nous reprenons à chaque eucharistie.

L’Évangile de ce dimanche nous montre Jésus qui vient à Jean Baptiste. Nous n’oublions pas que le nom de Jésus signifie : « Le Seigneur sauve ». Or voilà qu’en ce jour, nous le voyons rejoindre l’humanité blessée par le péché. C’est lui qui a l’initiative.

La bonne nouvelle c’est que le Christ n’est pas seulement un personnage du passé. Il continue à nous rejoindre au cœur de nos vies, de nos joies et de nos épreuves. Mais pour le trouver, il faut le chercher ou plutôt se laisser trouver par lui. Il est toujours là. Il ne demande qu’à nous rejoindre. Mais c’est souvent nous qui sommes ailleurs. Aujourd’hui, nous sommes invités à accueillir cette présence du Christ pour en être les témoins auprès de ceux qui ne le connaissent pas.

(KS)








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