2017-01-31 18:04:00

Philippines : Amnesty s'insurge contre la terreur policière


(RV) Entretien – Un millier de trafiquants de drogue présumés sont tués chaque mois par la police et des tueurs à gage aux Philippines depuis sept mois. Des exécutions qui sont susceptibles de constituer des crimes contre l'humanité. C’est ce que dénonce avec fermeté Amnesty International.

L’organisation de défense des droits de l’homme vient de rendre public ce mardi 31 janvier un premier rapport effrayant sur les «exécutions extrajudiciaires» commises par les policiers philippins dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. Une campagne sanglante lancée par le président des Philippines qui a déjà fait 7000 morts depuis son entrée en fonction en juin dernier.

Lundi 30 janvier, Rodrigo Duterte a annoncé la poursuite de cette sanglante guerre contre les stupéfiants jusqu’en 2022. Dans le même temps, il a déclaré qu’il «nettoierait» la police philippine «corrompue jusqu’à la moelle».

Après deux mois d’enquête de terrain, dans son rapport de près de 70 pages, “If you are poor you are killed”: Extrajudicial Executions in the Philippines’ “War on Drugs”, Amnesty international souligne que ce sont les personnes pauvres qui sont les premières prises pour cibles.

Cécile Coudriou est vice-présidente de l’organisation Amnesty international. Rapports mensongers, prime au meurtre, fausses preuves, emploi de tueurs à gages… Elle revient sur la façon dont la police philippine mène cette guerre contre les trafiquants de drogue.

(CV-BH)








All the contents on this site are copyrighted ©.