2017-02-09 17:35:00

Déclaration finale du Congrès contre le trafic d'organes organisé au Vatican


(RV) Après deux jours de travaux et discussions au siège de l’académie pontificale des Sciences au Vatican, les participants au sommet sur le trafic d’organes et le « tourisme des greffes » ont publié une déclaration officielle, afin d’alerter l’opinion publique mondiale contre ces « pratiques immorales et illicites ».

Les auteurs de cette déclaration, -spécialistes venus d’une vingtaine de pays-, dressent avant tout un bref état des lieux du phénomène, insistant avant tout sur la « pauvreté, le chômage, et les opportunités socio-économiques », comme autant de facteurs concourant à la vulnérabilité des personnes face au trafic d’organes. Certains, acculés par la misère, se voient ainsi contraints de vendre leurs organes, dans l’espoir d’une vie meilleure. D’autres, tout aussi désespérés, optent pour le « tourisme des greffes », prêts à débourser des sommes faramineuses dans l’espoir d’obtenir un organe qui puisse les maintenir en vie. Le document évoque aussi les professionnels de santé « sans scrupules » qui s’adonne au trafic d’organes, sans aucune considération pour la dignité des personnes.

De nombreux documents, émanant par exemple des Nations-Unies, ou du Conseil de l’Europe, criminalisent ces pratiques ; des instruments légaux et juridiques existent pour les combattre, mais beaucoup reste encore à faire.

Un crime qui doit être mondialement condamné

La déclaration propose aux gouvernements nationaux, régionaux et municipaux, aux ministères de la santé, aux leaders religieux, aux organisations médicales professionnelles du monde entier, quelque 11 recommandations pour mettre en œuvre une lutte plus efficace contre le trafic d’organes, et plus largement, la traite des êtres humains, selon les directives du Pape François, très sensible à ces questions.

Le document appelle ainsi « toutes les nations et cultures », à « reconnaitre la traite de personnes en vue de greffes » comme un crime devant être mondialement condamné et poursuivi devant la justice. Il exhorte aussi les leaders religieux à encourager le don d’organes.Il demande également aux Etats et aux gouvernements de mettre en œuvre les ressources nécessaires pour parvenir à une « autosuffisance » en matière de dons d’organes ; de travailler à une meilleure prévention, de faciliter l’accès à des programmes nationaux de transplantations, de manière « éthique et régulée ».

La déclaration insiste aussi sur le rôle des professionnels de santé dans la prévention certes, mais aussi dans la collaboration avec la justice et les autorités, dans les enquêtes sur de possibles crimes liés à des greffes d’organes. (OB-MA)








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