Les turkmènes appelés à élire leur président

(RV) Entretien - Une élection présidentielle a lieu au Turkménistan, ce dimanche 12 février. Ce pays d’Asie centrale, riche en gaz et en hydrocarbures, est souvent comparé à la Corée du Nord, et pour cause : complètement fermé au monde extérieur, cet Etat de 5 millions d’habitants est sous le coup d’un régime autoritaire et répressif, tenu d’une main de fer, depuis 2006, par Gourbangouly Berdymoukhamedov.

Culte de la personnalité, passion pour les projets pharaoniques et démesurés, muselage en règle d’une opposition réduite à peau de chagrin, surveillance policière, absence totale d’une presse libre et indépendante :  Berdymoukhamedov, âgé de 59 ans, s’est incontestablement placé dans la droite ligne de son prédécesseur, Saparmourat Niazov, dont il était d’ailleurs le dentiste.

L’élection de dimanche ne réserve donc aucune surprise. Le président turkmène devrait garder les rênes d’un pays qu’il veut «prospère», mais qui pâtit d’une grave crise économique et alimentaire, suite à la chute des cours du pétrole, en 2014.

L’analyse de Samuel  Carcanague, chercheur à l’IRIS, spécialiste de la Russie et des pays d’Asie centrale. Des propos recueillis par Manuella Affejee.