2017-02-10 12:41:00

Soins aux malades : le Pape met en garde contre un risque de spéculation


(RV) Le Pape François a reçu, ce vendredi 10 février 2017, les participants à une rencontre organisée par la commission Charité et Santé de la conférence épiscopale italienne. Dans son discours, prononcé à la veille de la journée mondiale du malade, le Saint-Père réaffirme avec force la nécessité d’accorder une attention particulière aux personnes malades mettant en garde contre «la culture du déchet». Devant quelques 300 personnes, le Pape renouvelle ses encouragements au personnel de santé «qui vit son travail comme une mission», et rappelle «l’inviolabilité de la dignité de chaque personne humaine de sa conception jusqu’à sa mort naturelle». Le compte rendu de Xavier Sartre

Ombre et lumière: c’est à travers cette métaphore que le Pape François évoque les soins portés aux malades. Lumière lorsqu’il s’agit des progrès effectués par la recherche scientifique qui a obtenu «de précieux résultats pour soigner et guérir certaines pathologies». Lumière également quand le Saint-Père évoque le travail de tous ceux, personnel de santé et bénévoles qui «soulagent et humanisent les longues journées de tant de malades, de personnes âgées seules et surtout de pauvres». Toucher du doigt chaque jour «la chaire souffrante du Christ» est, précise le Pape, «un grand honneur et une grave responsabilité».

Mais, il y a aussi des zones d’ombres. Elles sont visibles, observe le Pape, lorsque «la personne malade n’est pas mise au centre, lorsqu’elle n’est pas considérée dans sa dignité». Le risque est alors grand de «voir apparaitre des attitudes qui peuvent amener à spéculer sur les malheurs d’autrui». Face à ce risque «très grave», le Saint-Père appelle à la vigilance en particulier «pour les personnes dont les pathologies sévères nécessitent des soins onéreux» ou pour «les malades psychiatriques». Le Pape insiste alors sur les choix qui doivent être faits dans le domaine sanitaire. «L’argent ne doit pas être le seul facteur qui oriente les choix politiques et administratifs», affirme-t-il, soulignant la nécessité d’optimiser les ressources en tenant compte de critères «éthiques et de solidarité» et non pas «en pénalisant les plus fragiles». Aide matérielle donc, respect de la dignité humaine mais aussi attention spirituelle : une ligne de conduite recommandée par le Pape pour soulager les douleurs de chaque malade.

Le Saint- Père, sortant de son texte, a salué «le témoignage du bénévolat en Italie». «Pour moi ce fût une surprise». «Je n’aurais jamais imaginé trouver une telle chose !» a t-il affirmé. «Il y a tant de bénévoles convaincus qui travaillent», a-t-il poursuivi, rendant hommage à l’œuvre des curés de paroisses italiens « qui ont su lutter dans ce domaine.      

(HD)








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