2017-02-15 11:26:00

Le Pape rencontre les représentants des peuples indigènes


(RV) Le Pape François a rencontré ce mercredi 15 février 2017 au matin près de 40 représentants des peuples indigènes, dans la salle Paul VI du Vatican. Ils sont à Rome à l’occasion de la 40e session du Conseil des gouverneurs du Fonds international de développement agricole (FIDA).

Voici le texte intégral du discours du Pape François :

«Chers amis,

Je suis heureux de vous rencontrer à la clôture des travaux du 3ème Forum des Peuples indigènes organisé par le Fond international pour le développement agricole, qui célèbre cette année le quarantième anniversaire de sa fondation.

Vous vous êtes arrêtés pour identifier les modalités pour une plus grande responsabilisation économique des Peuples autochtones. Je crois que le problème essentiel, c’est comment concilier le droit au développement, y compris social et culturel, avec la protection des caractéristiques propres aux indigènes et à leurs territoires.

Cela est évident surtout lorsqu’il s’agit de structurer des activités économiques qui peuvent interférer avec les cultures indigènes et leur relation ancestrale avec la terre. En ce sens, devrait toujours prévaloir le droit au consensus préalable et informé, comme le prévoit l’article 32 de la Déclaration sur les droits des peuples indigènes. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible de garantir une collaboration pacifique entre les autorités gouvernantes et les peuples indigènes, en surmontant les oppositions et les conflits.

Un deuxième aspect concerne l’élaboration de lignes-guides et de projets qui soient inclusifs de l’identité indigène, avec une attention spéciale pour les jeunes et les femmes. Inclusion et non seulement considération ! Cela signifie pour les Gouvernements reconnaître que les Communautés autochtones sont une composante de la population qui doit être valorisée et consultée et dont la pleine participation doit être favorisée, au niveau local et national.

Le FIDA peut contribuer efficacement à cette feuille de route nécessaire par ses financements et sa compétence, en reconnaissant qu’«un développement technologique et économique qui ne laisse pas un monde meilleur et une qualité de vie intégralement supérieure ne peut pas être considéré comme un progrès» (Enc. Laudato si’, n. 194).

Je vous remercie de tout cœur pour votre présence et je demande au Tout-Puissant de bénir vos Communautés et d’éclairer l’action de tous ceux qui ont la responsabilité de diriger le FIDA.»

(SB)








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