2017-02-18 17:25:00

Le cardinal Braz de Aviz revient sur les défis de la vie consacrée


(RV) Un petit peu plus d’un an après la clôture de l’Année de la Vie consacrée, le cardinal Joao Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, a accordé une interview à Settimana News, un site d’information religieuse tenu par les pères dehoniens.

Le chef du dicastère pour la vie consacrée, en responsabilité depuis le pontificat de Benoît XVI, y délivre notamment des informations sur les scandales touchant de nombreuses communautés nouvelles.

«Environ 70 nouvelles familles religieuses» ont été l’objet d’une attention particulière de ce dicastère, avec «des cas vraiment préoccupants», «de graves problèmes de personnalité parmi les fondateurs» et «des phénomènes de plagiat et de fort conditionnement psychologique des membres».

Le cardinal Braz de Aviz, sans en citer nommément aucune, aborde frontalement les difficultés posées par certaines communautés qui, au lieu de chercher «l’unité avec l’Église, l’unité avec Pierre», sont entrés dans une dérive d’abus d’autorité et de désobéissance vis-à-vis de l’Église. «Il s’agit évidemment de dynamiques déséquilibrées et inacceptables». Aujourd’hui, une quinzaine de fondateurs sont sous enquête, précise le cardinal brésilien.

«Le Pape désire la transparence ; il veut la clarté et nous a exhortés à faire un discernement courageux», précise-t-il, mais il souhaite aussi que les évêques «se sentent appelés à la vigilance sur les formes de vie consacrée qu’ils accueillent dans leur diocèse».

Le cardinal Braz de Aviz aborde aussi la question délicate des souffrances et des frustrations des personnes consacrées, alors que 2000 abandons sont recensés chaque année. Les religieux et religieuses ne sont pas «des "surhommes" ou des "surfemmes" sans affectivité», précise-t-il. «Ici nous recevons et écoutons beaucoup d’histoires blessées de personnes consacrées. En cela on sent que le Vatican commence à avoir un cœur. Pour ceci nous sommes stimulés courageusement par le Pape François.»

Le cardinal Braz de Aviz affirme que de ces crises peut sortir un bien : «Aucune douleur dans l’Église n’est destinée à rester stérile si elle est vécue dans la foi.»

(CV-Settimana News)








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