(RV) Entretien - Il y a 25 ans, la justice italienne mettait en lumière un gigantesque système de corruption généralisé de la classe politique dirigeante. L’enquête «Mani Pulite», «l’opération Mains propres» en français, a décapité d’un coup les partis politiques et provoqué l’effondrement de la toute-puissante démocratie chrétienne, du Parti socialiste et du Parti communiste.
À l’époque, un petit groupe de magistrats de Milan, emmenés par le juge Antonio di Pietro, met la main sur un pot-de-vin de quelques milliers d’euros, qui va, par un mécanisme de vases communicants, dévoiler un vaste système de corruption à tous les échelons de la vie politique. Les Italiens ont appelé ce scandale «Tangentopoli», «la ville des pots-de-vin».
Jean-Charles Putzolu a interrogé Jean-Louis Briquet, spécialiste de l’Italie. Pour ce Directeur du Centre européen de Sociologie et de Sciences politiques, l’enquête «Mani Pulite» a laissé des traces que l’on peut observer aujourd’hui encore, mais n’a pas abouti à l’assainissement que les Italiens pouvaient espérer.
(BH-JCP)
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