2017-03-13 08:10:00

Le cardinal Parolin «remercie le Seigneur» pour les quatre ans de pontificat du Pape François


(RV) À l’occasion du 4e anniversaire de l’élection du Pape François, qui avait été élu le 13 mars 2013 par les cardinaux rassemblés en conclave, le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin a été interrogé par Alessandro Gisotti, du service italien de Radio Vatican.

Le cardinal Parolin, qui n’avait alors pas participé au conclave puisqu’il n’a été créé cardinal que l’année suivante, en 2014, était en mars 2013 nonce apostolique au Venezuela.

Il a expliqué sa grande surprise de voir élu ce Pape latino-américain, alors que le cardinal Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, «n’était pas présenté par la presse comme l’un  des "papabili"», a rappelé le cardinal Parolin. «Le nom "François", qui n’était pas dans la série des Papes, a tout de suite caractérisé ce que seraient les caractéristiques du nouveau Souverain pontife», ainsi que «son discours, fait avec tellement de simplicité, tellement de paix, tellement de sérénité». «Ce qui m’a frappé surtout, c’est cette confiance réciproque, le fait que lui, il se soit confié au peuple, et qu’il ait demandé la prière du peuple afin que Dieu le bénisse, le "saint peuple de Dieu", comme aime le dire le Pape François.»

Concernant la méthode synodale mise en œuvre par le Pape dans le gouvernement de l’Église, le cardinal Parolin est revenu sur l’image d’une «Église en chemin» depuis le Concile Vatican II, d’une «Église qui s’ouvre, qui s’ouvre avant tout au Seigneur, une Église en sortie vers son Seigneur, vers Jésus-Christ. C’est justement parce que l’Église est en sortie vers Jésus-Christ qu’elle réussit aussi à accompagner les gens, à rencontrer les gens, à accompagner les gens dans leur réalité de tous les jours (…). C’est cela la synodalité : une Église en chemin, construite ensemble, mais sous la conduite de l’Esprit Saint.»

Revenant sur le Jubilé de la miséricorde, le cardinal Parolin rappelle que «l’histoire du Salut n’est pas autre chose que l’histoire de la révélation de l’amour, de la miséricorde et de la tendresse de Dieu à l’égard de l’humanité. Le Pape nous a justement ramené à ce centre, à cette source», se réjouit le Secrétaire d’État, qui remarque un réveil du sacrement de la confession, dans les paroisses, ainsi qu’une attention plus forte pour les pauvres.

Les questions familiales, qui restent un sujet de débat après les deux Synodes sur la famille et la publication de l’exhortation Amoris Laetitia, ont également été au cœur de ces quatre premières années du pontificat de François. Le cardinal Parolin rappelle que l’objectif du Pape était que le Synode fasse «briller l’Évangile de la famille», et que ces débats sont en train de produire «des fruits de renouvellement et d’accompagnement des situations des familles qui se trouvent dans la fragilité». Concernant les critiques formulées par certains cardinaux au sujet d'ouvertures pastorales qui sont suspectées de remettre en cause le principe d'indissolubilité du mariage, le cardinal Parolin remarque que le Pape lui-même reconnaît l’utilité des «critiques sincères, qui veulent construire et servent alors pour progresser, et servent aussi pour trouver ensemble la manière de connaître toujours mieux la volonté de Dieu et de l’appliquer».

Concernant la réforme de la Curie romaine, dont il est l’un des acteurs en tant que membre du C9, mais qui suscite aussi quelques ajustements complexes au sujet des prérogatives de la Secrétairerie d’État qu’il dirige, le cardinal Parolin reprend le terme d’une «réforme du cœur» plus que d’une simple réforme structurelle : «ce ne sont pas les critères fonctionnels qui doivent guider cette réforme mais, justement, plus profondément, les critères d’un authentique retour à Dieu et d’une authentique manifestation de la vraie nature de l’Église.»

Enfin, sur un plan plus personnel, en tant que collaborateur du Pape, le cardinal Parolin «remercie le Seigneur» pour la personnalité du Souverain pontife. «Ce qui m’impressionne, chez le Pape François, c’est justement sa lecture de foi des choses, des situations, dont naît une grande sérénité de fond. Je le lui ai dit de nombreuses fois, mais je l’expérimente justement dans le contact avec lui : cette sérénité de fond pour laquelle face aux situations, aussi les plus difficiles, les plus compliquées - il y en a tellement aussi un motif de préoccupation et d’inquiétude -, cette capacité de regarder avec sérénité les choses, de savoir que les choses sont dans la main de Dieu, et donc d’aller de l’avant avec force, d’aller de l’avant avec courage. Et je dirais que cela m’aide aussi beaucoup dans l’exercice de mes responsabilités et de mon rôle», confie le Secrétaire d’État du Saint-Siège.

(CV)








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