2017-03-23 18:06:00

Attentat de Londres: la réaction de l'archevêque de Westminster


(RV) Entretien - L’enquête avance à Londres après l’attentat qui a touché mercredi 22 mars 2017 la capitale britannique. La police a annoncé ce jeudi 23 mars l’identité de son auteur : Khalid Masood, 52 ans, né dans le Kent (sud-est de l'Angleterre) mais qui vivait depuis peu dans les  West Midlands (centre de l’Angleterre). Les enquêteurs précisent que l’homme « ne faisait l’objet d’aucune enquête en cours » mais avait été inculpé à plusieurs reprises, notamment pour « possession d'armes ».

L'attentat qui a frappé le cœur de Londres a fait quatre morts, dont l'assaillant et un policier. Il a été revendiqué par le groupe état islamique. Une trentaine de personnes ont été hospitalisées dont sept sont dans un état critique. C’est d’abord vers ces victimes que se tourne le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster, interrogé par Lydia O’Kane, de la rédaction anglophone de Radio Vatican.

« Bien sûr nous sommes tous choqué aujourd’hui mais comme toujours, la vie continue normalement : les gens vont au travail, le parlement va rouvrir cet après-midi et il règne un calme déterminé. Mais chacun de nous pense aux familles qui ont perdu la personne dont ils attendaient le retour à la maison, hier soir. Parmi eux il y a le policier qui a été tué, et parmi les trois autres civils qui ont été tué il y a aussi une femme dont les deux enfants vont dans une de nos écoles : les deux enfants et le mari sont dévastés aujourd’hui. Nous prions intensément pour eux et pour ceux qui ont été tués. Voilà la première réponse. La seconde consiste à saluer l’intervention du policier décédé mais aussi la réponse de la police et des forces de sécurité, qui a été très rapide, très équilibrée et très professionnelle. Nombreux sont ceux engagés pour garantir notre sécurité. Et bien sûr, notre troisième réponse est de condamner ce qui est arrivé. Il n’existe aucun titre de mérite ou d’estime qu’une personne saine d’esprit puisse tirer d’une attaque contre des personnes innocentes, des touristes, dans leur quotidien. Pour cela nous condamnons fermement ce qui est arrivé, mais dans le même temps nous devons aussi affirmer qu’il n’y a pas de place pour la haine dans notre réponse : nous ne devons pas transformer en ennemis des personnes qui vivent dans ce pays et qui sont essentiellement nos amis. Pour cela je crois que la chose la plus importante en ce moment est que nous ne devons pas éloigner quiconque en sur-réagissant, en transformant en ennemis ces personnes dont nous pourrions être tentés de penser que leur religion supporte des actions de ce genre de violence, tellement terribles. »








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