2017-03-27 16:54:00

Crise en Guyane: «La population n'en pouvait plus» selon Mgr Lafont


(RV) Entretien - Un vaste mouvement de contestation sociale agite depuis plusieurs jours la Guyane. Les manifestations de mécontentement s’étendent ce lundi 27 mars 2017, au premier jour d’une grève générale votée à l’unanimité par les 37 syndicats réunis au sein de l’Union des travailleurs guyanais (UTG).

Les revendications portées par un collectif «Pour que la Guyane décolle» concernent de multiples sujets: insécurité croissante, taux de chômage qui atteint 22 % (40% des moins de 24 ans), économie déséquilibrée mais aussi manque d’accès aux soins et à l’éducation. Cette situation est aggravée par une forte démographie et une immigration soutenue. Face à cette importante agitation sociale, et après le blocage, la semaine dernière, du centre spatial de Kourou, la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, a appelé «au calme» et «au dialogue». Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a lui annoncé ce lundi l’envoi sur place d’une délégation de ministres «avant la fin de semaine».

En attendant, la Guyane reste bloquée: barrages routiers, écoles et commerçants fermés, paralysie de la vie économique mais aussi annulations des vols des compagnies Air France et Air Caraïbes vers la capitale Cayenne. Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne depuis 2004, avait senti ce mouvement de grogne venir, comme il le confie à Hélène Destombes.

(SBL-HD)








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